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Caramanlis - Christofias : la Turquie n'a pas intérêt à promouvoir une "taiwanisation'' de Chypre

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Par iNFO-GRECE,

"La Turquie devra se montrer constructive face à la question chypriote", ont déclaré de concert le premier ministre grec, Costas Caramanlis et le président chypriote, Dimitris Christofias, à l'occasion de la première visite officielle de ce dernier à Athènes depuis son élection à la présidence de Chypre le mois dernier.

Invité à commenter l'éventualité que la marche européenne de la Turquie se solde par un partenariat privilégié entre l'UE et la Turquie lequel pourrait conduire Ankara à promouvoir une solution "de style Taiwan" pour Chypre ou une confédération, M. Caramanlis a souligné qu'il ne désire faire aucune prévision et réaffirmé que la position de la Grèce face à la Turquie est claire, ajoutant "finalement, il va de l'intérêt de la Turquie de montrer une position constructive face à la question chypriote".

De son côté M. Christofias a rejeté les théories d'une solution de "taiwanisation" ou de confédération, affirmant que celles-ci ne vont pas dans l'intérêt de la Turquie et s'est aligné sur la position de M. Caramanlis qu'il est au contraire avantageux pour la Turquie de suivre une politique de conciliation qui conduira à un règlement basé sur les accords au Sommet et les résolutions de l'ONU ainsi que sur les principes du droit international et européen.

M. Christofias doit rencontrer le chef de la communauté chyproturque, M. Mehmet Ali Talat, dans la semaine du 17 au 24 mars.

Par ailleurs, répondant aux questions de la presse, les deux hommes ont dit ne subir aucune pression concernant la reconnaissance de l'indépendance proclamée unilatéralement par le Kosovo, M. Caramanlis détaillant la position de la Grèce tant sur le Kosovo que sur la procédure d'obtention d'un règlement accepté mutuellement sur l'appellation de la FYROM.

En ce qui concerne la FYROM, M. Caramanlis a précisé que la Grèce a une politique très claire "que nous avons fait connaître avec sincérité à nos alliés et partenaires et bien entendu au gouvernement de la FYROM. Nous désirons un compromis et qu'une solution soit trouvée, mais si aucun règlement n'est obtenu la Grèce ne pourra consentir à ce que la FYROM soit invitée à adhérer à l'OTAN".

Au chapitre du Kosovo, M. Caramanlis a affirmé qu'"il ne ressentait aucune pression de nulle part, ajoutant que la Grèce a joué un rôle d'avant-plan au Kosovo pour l'obtention d'un accord au niveau de l'UE sur la présence de la mission européenne. Ensuite, il est de la volonté de chaque pays membre de l'UE de décider de ce qu'il fera en ce qui concerne la reconnaissance du statut final de la région".

i-GR/ANA-MPA

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