Aller au contenu principal

La question de la FYROM au centre de l'activité diplomatique

Profile picture for user iNFO-GRECE
Par iNFO-GRECE,

La promotion des positions grecques sur la question de l'appellation de la FYROM est au centre de la visite de travail de deux jours qu'effectue le ministre des Affaires étrangères, Dora Bakoyannis, à Londres ou elle doit rencontrer mardi matin son homologue britannique, David Miliband, alors qu'elle a développé les positions de la politique étrangère de la Grèce dans un discours adressé à l'Observatoire grec de la chaire de grec moderne "Elefthérios Venizelos" de la London School of Economics. Mme Bakoyannis se rendra ensuite à Berlin où elle s'entretiendra mercredi avec son homologue allemand, Frank-Walter Steinmeier.

Mme Bakoyannis a notamment souligné, au sujet de l'appellation de la FYROM, que la Grèce se présente aux négociations menées sous l'égide de l'ONU avec un objectif clair qui consiste en une solution acceptée mutuellement. Cette position, a-t-elle relevé, reflète la lettre et l'esprit des décisions de l'AG du Conseil de sécurité de l'ONU et de l'accord intermédiaire.

Elle a en outre insisté sur le fait qu'aucune alliance militaire ni aucune relation de partenariat ne peut exister en l'absence d'une confiance mutuelle et de relations de bon voisinage, ajoutant encore que "Skopje n'a qu'une seule voie à suivre vers l'OTAN et l'UE, celle de la solution mutuellement acceptée".

S'adressant à un public composé de professeurs et d'étudiants, en présence de la presse britannique et grecque et des représentants du Financial Times qui organise cette conférence, Mme Bakoyannis a souligné que la question de l'appellation de Skopje n'est pas de nature psychologique ou sentimentale, il s'agit d'une question de bon voisinage.

"La Macédoine est une large région géographique dont plus de 50% appartient à la Grèce et ou résident quelque 2,5 millions de Grecs, dont le premier ministre, Costas Caramanlis, qui sont fiers de l'être", a-t-elle indiqué tout en dénonçant "la théorie pan-macédonienne que Skopje tente de mettre en place pour soutenir son identité et ses actions provocatrices qui sont un anachronisme. Les habitants de la FYROM utilisent le langage du 19ème siècle et veulent être compris au 21ème siècle".

Au sujet du Kosovo, elle a affirmé que la stabilité de la région nous préoccupent tous, car il s'agit d'un problème européen qui doit avoir une solution européenne, avertissant également que cette question doit être envisagée de façon multilatérale car toute initiative unilatérale pourrait mettre en danger la stabilité à long terme.

Passant au dossier de la Turquie, Mme Bakoyannis a réitéré le soutien de la Grèce à l'orientation européenne du pays à la condition que celui-ci s'harmonise avec l'acquis institutionnel, politique et économique de l'UE, "car il n'existe pas d'Europe à la carte".

Elle a poursuivi en soulignant que l'activité militaire turque en Egée reste une préoccupation pour la Grèce, tout en insistant sur l'application des droits religieux en tant que partie de l'acquis communautaire et exprimant sa déception face au refus d'Ankara de reconnaître le titre de Patriarche oecuménique et de refuser la réouverture de la Faculté de théologie de Halkis.

Au chapitre de la question chypriote, le ministre des AE a souligné que la Grèce veut une solution juste et viable et "la séparation de l'île ne constitue pas une option". Pour le Moyen Orient, elle s'est déclarée confiante en la présente procédure de concertations directes pour la promotion d'un règlement au conflit arabo-israélien ainsi que dans la prochaine conférence d'Annapolis.

Enfin, Mme Bakoyannis a évoqué les changements climatiques et leurs conséquences pour les régions les plus vulnérables et les populations de la planète, soulignant que cette question est au centre de la politique grecque de développement et de la présidence grecque, cette année, du Réseau de la sécurité humaine.

i-GR/ANA-MPA

Soyez le premier à noter cet article