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Athènes affiche son soutien à Mahmoud Abbas

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Par iNFO-GRECE,

Le premier ministre, Costas Caramanlis, a exprimé le soutien entier et actif du gouvernement grec aux efforts du président de l'autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, pour la création d'un Etat indépendant et souverain, lors de son entretien lundi avec l'officiel palestinien en visite à Athènes, soulignant que "nous continuerons à oeuvrer, tant au sein de l'ONU et de l'UE qu'au niveau bilatéral pour la promotion du processus de paix". Les déclarations du ministre des Affaires étrangères, Mme Bakoyannis aussi bien que celles des chefs des partis de l'opposition, allaient dans le même sens. C'était avant la reprise des tirs de roquettes par le Hamas et la fin de la trêve avec Israël.

"Un règlement de la question palestinienne apporterait la paix de la Méditerranée jusqu'au Golfe", a déclaré d'emblée M. Caramanlis.

De son côté, M. Abbas a remercié M. Caramanlis pour le soutien constant apporté par le gouvernement grec et mis l'accent sur la nécessité de lever l'embargo, soulignant à ce sujet que "depuis un an, mon peuple vit une tragédie".

M. Caramanlis, qui a reçu le président de l'Autorité palestinienne au Palais Maximou, a qualifié leurs entretiens de "constructifs" et souligné que la visite de l'officiel palestinien a lieu dans une phase particulièrement cruciale pour les développements au Proche-Orient, du fait que "les conditions pour la recherche d'un règlement sont plus mûres que jamais". Le premier ministre a également estimé que la mise en place d'un climat mutuel de confiance, sur la base des critères du Quartet, est "une priorité majeure", et ajouté que l'instauration d'un climat de confiance dans le cadre du dialogue entre le président israélien, Ehud Olmert, et du président palestinien permettra de rechercher et de négocier une solution juste, définitive et viable aux problèmes majeurs qui séparent les deux parties. "Une solution viable signifie un peuple palestinien viable et démocratique, qui coexiste pacifiquement et dans un climat de sécurité mutuelle avec l'Etat d'Israël", a-t-il ajouté.

Le premier ministre a également évoqué les actions menées par la Grèce pour la promotion du processus de paix aux Nations unies et à l'UE, ainsi que sa contribution en vue de faire face aux besoins urgents du peuple palestinien dans la bande de Gaza et la Cisjordanie, tout en affirmant parallèlement que le gouvernement grec est prêt à soutenir au plan bilatéral aussi le processus de paix. "Le règlement de la question palestinienne est d'une importance décisive pour que soient mises en place des conditions de paix dans la région du Proche-Orient, de la Méditerranée jusqu'au Golfe. A cette fin, nous continuerons à rechercher les moyens de promouvoir des concertations substantielles et à oeuvrer pour garantir la coexistence pacifique des peuples israélien et palestinien", a-t-il ajouté.

Le président palestinien a exprimé la conviction que le règlement de la question palestinienne éteindrait les foyers de conflit dans la région et exprimé l'espoir qu'avec le soutien des Etats-Unis et de la communauté internationale "il y aurait très prochainement des progrès".

M. Abbas a en outre précisé s'être entretenu avec M. Caramanlis de l'Accord de la Mecque et de l'initiative arabe qui, a-t-il dit, mérite d'être matérialisée, car il s'agit d'un règlement équilibré puisque d'une part il invite Israël à se retirer à l'intérieur du territoire tel que délimité avant 1967 et d'autre part donne la possibilité au monde arabe de reconnaître Israël.

Bakoyannis: L'UE doit adresser un message de soutien au nouveau gouvernement palestinien

"Le ministre des Affaires étrangères, Dora Bakoyannis, a soutenu lundi devant le Conseil des ministres des Affaires étrangères de l'UE que l'Union européenne doit adresser un message de soutien au nouveau gouvernement palestinien d'unité nationale", a déclaré mardi le porte-parole du ministère, Georgios Koumoutsakos, répondant à une question de presse relative à la visite du président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, en Grèce.

Confirmant cette position, Mme Bakoyannis a soumis à ses homologues européens une proposition pour inviter le ministre palestinien des Affaires étrangères à un des prochains Conseils des Affaires générales, soulignant que la Grèce soumet chaque fois des propositions concrètes en vue de promouvoir le processus de paix et s'emploie en ce sens "tant au niveau bilatéral que dans le cadre de l'UE", a-t-il conclu.

Papandreou demande la levée de l'embargo

Le président du PASOK (socialistes), Georgios Papandreou, a demandé la levée de l'embargo imposé contre le peuple palestinien, à l'issue de sa rencontre lundi avec le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas.

M. Papandréou a notamment mis l'accent sur la nécessité que le gouvernement grec prenne une initiative en ce sens auprès de l'UE et souligné que l'embargo doit être levé "afin de ne plus voir l'amplification de l'extrémisme dans les territoires palestiniens". M. Papandréou a réaffirmé sa position concernant la fondation d'un Etat palestinien indépendant.

Synaspismos pour l'application des résolutions de l'ONU sur la question palestinienne

Le président du parti de Synaspismos (coalition de la gauche radicale), Alecos Alavanos, s'est entretenu lundi avec le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, lui exprimant son soutien aux efforts pour la mise en oeuvre des résolutions de l'ONU sur la question palestinienne.

"Nous considérons très important que le gouvernement grec ne fasse pas l'objet de pressions de la part des Etats-Unis notamment en ce qui concerne la suspension immédiate de l'embargo économique contre la Palestine qui crée en fait une pépinière de violence. Au contraire, la Grèce doit contribuer activement à l'application d'une politique européenne différente de celle des Etats-Unis, laquelle visera - par des moyens politiques - à un règlement rapide de la question palestinienne, de sorte à ce que les deux Etats (Palestine et Israël) coexistent dans le cadre des frontières fixées avant 1967 et avec pour capitale Jérusalem-Est", a-t-il indiqué.

Les brigades Ezzedine Al-Qassam déclarent la fin de la trêve avec Israël

Mardi 24 avril, 25 roquettes et 30 obus de mortier étaient tirés par des palestiniens contre des positions israéliennes sur le sud du territoire israélien en riposte à des opérations militaires israéliennes qui ont coûté la vie à neuf Palestiniens ces derniers jours, alors que le porte-parole des brigades Ezzedine Al-Qassam, Abou Obaida, déclarait "la fin de la trêve".

Un accord de cessez-le-feu était passé en novembre dernier entre Israël et le Hamas au pouvoir en vertu duquel l'armée israélienne avait retiré ses troupes de la bande de Gaza, tandis que le Fatah, le mouvement du président palestinien Mahmoud Abbas, et le Hamas devaient s'abstenir de tirer des roquettes.

Après les tirs du mardi, le gouvernement palestinien a toutefois appelé au calme afin que "soient préservés les intérêts nationaux du peuple palestinien".

i-GR/ANA-MPA

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