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La Grèce peine à trouver une date pour la visite du ministre des Affaires étrangères turc à Athènes

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Par iNFO-GRECE,

L'attitude provocatrice de la Turquie sur les sujets de friction avec la Grèce met Athènes dans l'embarras pour définir une date pour la visite prévue de langue date du ministre turc des Affaires étrangères, Abdullah Gül. Ainsi, hier, à l'issue du conseil des ministres hebdomadaire, aucune annonce n'a pu être faite, l'attention s'étant focalisée à calmer les inquiétudes de la presse quant à des divergences d'appréciation de la situation entre le premier ministre Costas Caramanlis et les ministres de la Défense et des Affaires étrangères, M. Meïmarakis et Mme Bakoyannis.

Voulant dissiper les doutes sur l'entente de l'état-major gouvernemental sur la politique étrangère, le premier ministre, Costas Caramanlis, s'est entretenu avec les ministres des Affaires étrangères et de la Défense, Dora Bakoyannis et Vanghelis Meïmarakis, séparément puis à trois lors du conseil des ministres du mardi. Les ministres concernés ont également démenti l'existence du moindre désaccord entre eux, dans des déclarations à la presse à l'issue de la réunion au palais Maximou.

Ainsi, aux questions des journalistes sur cette question, Mme Bakoyannis a affirmé n'avoir jamais eu de malentendu avec le premier ministre, ni par ailleurs avec M. Meïmarakis, "avec lequel, a-t-elle dit, nous sommes en collaboration étroite, comme cela se doit".

En ce qui concerne l'agenda de visites d'officiels étrangers, Mme Bakoyannis a informé que la visite du ministre turc des Affaires étrangères, Abdullah Gül, ferait l'objet d'un communiqué "lorsque nous serons prêts à le faire", alors qu'à propos du président russe, Vladimir Poutine, la même réponse à peu près a été faite, "nous vous le ferons savoir", a-t-elle dit [mais M. Poutine a déjà fait connaître ses dates, voir article précédent à iNFO-GRECE].

De son côté, toujours pressé par la presse sur cette question, le ministre de la Défense a assuré n'avoir aucun désaccord avec Mme Bakoyannis, relevant de plus qu'"il existe une collaboration excellente des deux états-majors des deux ministères et davantage encore avec Mme Bakoyannis", alors que demandé d'apprécier la visite prévue de M. Gül à Athènes, le ministre a déclaré "naturellement je suis d'accord".

En fait, l'actualité des relations greco-turques n'offre pas beaucoup de dates propices à la visite du ministre turc. L'épisode de l'annulation d'un exercice de l'OTAN la semaine dernière suite à la demande de la Turquie d'inclure l'île de Aï-Stratis (Agios Efstratios) dans la zone démilitarisée de l'Egée du Nord est venue comme une nouvelle épine dans les talons grecs.

Mais c'est surtout la question chypriote et l'opposition de la Turquie à ce que la République de Chypre procède à des prospections pétrolières dans ses eaux territoriales qui empoisonne le climat d'entente recherché entre les deux pays. La Turquie a menacé qu'au cas où Chypre entreprendrait des telles prospections, elle se lancerait à son tour dans la partie qu'elle occupe militairement au Nord de l'île. A cela s'ajoute la reprise de l'exercice militaire greco-chypriote "Toxotis". Suspendu depuis cinq an, cet a exercice a été relancé en 2006 et l'édition 2007 doit avoir lieu le 27 mars. Selon des informations, la Turquie et les Etats-Unis auraient demandé son report.

i-GR/ANA-MPA

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