Trois jours après les élections dimanche dernier à la communauté hellénique de Paris, le président sortant de, Andreas Tsapis, cible de sévères critiques de la part de ses anciens amis, réagit vivement dans une lettre adressée à INFO-GRECE défendant son bilan et rejette la responsabilité d'une situation inédite où les abstentionnistes furent presque aussi nombreux que les votants. Un rétrécissement de la communauté grecque à Paris que M. Tsapis attribue au changement du profil socioculturel des Grecs vivant à Paris et aux alentours, que la communauté n'a pas su prendre en compte.
"Le pourtour économique et social de Paris change. L'intégration de la Grèce à l'UE a changé juridiquement, socialement et politiquement la nature et la perspective de la présence des Hellènes de la région parisienne", écrit le président de la Communauté des deux derniers mandats, de 2000 à 2006.
Accusé par son co-listier de Enotiki Kinisi / Mouvement unitaire, une formation soutenue par le parti socialiste grec (PASOK) aux élections de 2000, et actuel responsable Fivos Tsapatsaris, qui le soir des élections désignait le président sortant d'être responsable de l'abstentionnisme et lui demandait de "réparer les erreurs commises" au lieu d'"abandonner le navire" (allusion au fait que M. Tsapis ne se représentait pas aux élections), l'ex-président de la communauté rappelle que "pendant la législature de 2000-3, un groupe d'élus d'Enotiki Kinissi, dont moi-même, a désavoué les agissements de M Tsapatsaris à la Communauté, s'est séparé d'Enotiki Kinissi et s'est détaché de la tutelle partisane d'Enotiki Kinissi".
"Nous nous sommes retrouvés avec la liste d' Independance Démocratie, Union et nous avons participé aux élections de 2003, remportant la majorité relative. La fonte du nombre de voix d'Enotiki Kinissi fait égarer l'esprit de M. Tsapatsaris", écrit encore M. Tsapis qui attribue la diminution de la participation aux élections de 2006 à l'incapacité des listes présentes aux élections de 2006, de mobiliser les Grecs de la région Parisienne, notant que "toutes les listes présentes aux élections du 3.12.06 ont le soutien d'un ou de plusieurs partis grecs et interprètent leur victoire à la lumière des affrontements électoraux futurs, en Grèce."
Afin, M. Tsapis, tout en relativisant l'importance de l'abstentionnisme puisque, rappelle-t-il, en 1997 il n'y a eu que 576 votants, il s'interroge sur le comment mobiliser et rassembler les Grecs de Paris "dans une Communauté démocratique et ouverte". S'il se garde de donner une réponse, il note cependant que "l'on ne pourra pas le faire en décalquant à Paris les schémas dépassés, hérités de divisions fratricides". "A nous tous de trouver la solution ensemble", conclue-t-il.
i-GR