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Moratoire militaire greco-turc sur l’Egée. S’appliquera, ne s’appliquera pas ?

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Par iNFO-GRECE,

D’un côté, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Georgios Koumoutsakos, qui affirme mercredi matin que le moratoire concernant les vols militaires en Egée, dans le cadre du mémorandum "Papoulias - Yilmaz", sera appliqué à partir du 1er juillet, alors que les ministres des Affaires étrangères des deux pays déclaraient la semaine dernière à Constantinople (Istanbul) que le moratoire serait rallongé d’un mois et appliqué dès le 15 juin, de l’autre, le porte-parole du ministère turc des Affaires étrangères, Namik Tan, confirmait les affirmations de la presse turque que la Turquie allait demander des dédommagements à la Grèce pour la perte d’un F-16 après sa collision avec un appareil grec.


Selon certains articles parus dans la presse turque le rapport des autorités turques sur la collision de deux appareils militaires F-16, un turc et un grec, le 16 mai dernier au dessus du Dodécanèse, la responsabilité de l’incident incomberait au pilote grec qui aurait heurté par derrière l’avion turc. Interrogé sur ces publications et sur le fait que la Turquie demande des indemnités à la Grèce, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères de la Turquie a répondu par l’affirmative.

Pour sa part, son homologue grec à Athènes, M. Koumoutsakos a expliqué, au cours de son point de presse quotidien que le report dans l’application du moratoire était dû au fait que « cette année, la signature du moratoire -dont la durée est prévue désormais du 15 juin au 15 septembre- a quelque peu tardé », et que par conséquent « celui-ci ne sera pas en vigueur pour la seconde quinzaine de juin. »

En même temps, le chef de la commission turque chargé de l'harmonisation avec l'UE, Yasar Yakis, se trouve en Grèce où il a rencontré mercredi 14 le ministre des Affaires étrangères, Dora Bakoyannis, avant de partir en tournée en Thrace grecque où vit une importante communauté musulmane. La visite est très controversée en Grèce dans la mesure où la Turquie revendique cette communauté comme une minorité ethnique (turque) alors que le Grecs n’acceptent de discuter que d’une minorité religieuse et linguistique. D’aucuns y voient aussi une réponse turque aux visites rituelles des officiels grecs au patriarcat œcuménique de Constantinople et à ce qui reste de la communauté grecque à Istanbul.

Commentant la visite en Thrace de la commission turque conduite par M. Yakis, M. Koumoutsakos a indiqué que celle-ci « peut avoir lieu sans aucun problème », ajoutant que « les positions de la Grèce sur les questions qui préoccupent la minorité musulmane de Thrace sont connues, notre politique est également connue et ne sera pas modifiée ni altérée. Par conséquent, dans le cadre d'un Etat démocratique, un visiteur peut se rendre là où il désire. »

i-GR/ANA-MPA

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