inflation
Si l'indice général des prix à la consommation établi à 3,3% en avril 2006, progresse moins (-0.1%) que sur la même période de l’année dernière, il est en augmentation de 07% sur le mois de mars 2006. La conjoncture internationale veut que les carburants soient le principal fauteur mais cela ne peut cacher le dérapage scandaleux de l’huile d’olive et… des pommes de terre qui évoluent au même niveau que le pétrole de chauffage ! A 24% d’augmentation sur un an, le filet d’huile d’olive sur votre salade grecque risque d’être bien maigre cet été.
Le Secrétaire général de l'Office national de la Statistique (ESYE), Manolis Kontopyrakis, a précisé que l'inflation aurait chuté à 2,5% en avril (au lieu de 2,9% en mars) si les prix du fuel de chauffage et de l'essence étaient aujourd'hui de l'ordre de grandeur d'avril 2005, de même il a avancé que l’indice resterait inchangé pour le mois de mai si les prix internationaux du pétrole restent au niveau actuel.
L'indice harmonisé des prix à la consommation (indice moyen sur les douze derniers mois) s'est chiffré à 3,5% en avril contre 3,3% en mars, alors qu’un an plutôt il s’établissait à 3,1%.
Sur le mois d’avril en comparaison au mois précédent, l’alimentation et les boissons non alcoolisées se sont envolés de 1,7% tout comme les transports, alors que les prix dans les « hôtels, cafés, restaurants » ont augmenté de 1,5%, contre des augmentations allant de 0,2 à 0,4% pour les autres postes importants (logement, santé, services et produits ménagers). Toutefois le logement a déjà augmenté de 6,8% sur les douze derniers mois. Seul le poste « communications » présente une baisse de 0,2% sur un an en raison notamment de la baisse des tarifs de la téléphonie mobile.
Dans le détail des produits, champions toutes catégories les pommes de terre s’envolent de 25,1% et l’huile d’olive de 24,1%. Ils ne sont dépassés que par le pétrole de chauffage en augmentation de 26,1% sur un an, l’essence elle n’arrivant que loin derrière en augmentation de 8,9%.
Finalement, en Grèce, les puits d’euros ne se cachent pas sous les pompes à essence, mais dans les fast-foods (principaux consommateurs de pomme de terre) et dans la salade grecque (principale destination de l’huile d’olive) si encore le restaurateur veut bien vous la servir avec un filet d’huile d’olive.