Le taux de croissance de l'économie grecque était de 3,7% au quatrième trimestre de 2005 en baisse de 0,2% par rapport au trimestre précédent de 2005, selon le dernier communiqué d'Eurostat, l'Office des Statistiques de l'Union européenne, rendu public vendredi à Bruxelles. Si les nouveaux pays de l'UE affichent des taux nettement supérieurs, le taux grec dépasse celui des économies des grands pays du Nord-Ouest européen ce qui a permis au ministre de l'Economie et des Finances, Georgios Alogoskoufis, en visite à Londres, de lancer un appel aux capitaux britanniques d'investir la région.
En ce qui concerne la zone euro, le PIB a augmenté de 1,7% lors de ce dernier trimestre et de 1,8% dans "l'Europe des 25", le PIB ayant cru de 0,3% dans les deux zones par rapport au troisième trimestre 2005.
La Lituanie, La Slovaquie et la Hongrie enregistrent les taux de croissance les plus élevés, respectivement 8,3%, 7,5% et 4,3%. La France enregistre le taux de croissance le plus bas avec 1,2%, suivi par la Belgique avec 1,5%, l'Allemagne et la Hollande avec 1,6%.
Vendredi, le ministre de l'Economie et des Finances, Georgios Alogoskoufis, a confirmé la tendance de l'économie grecque, depuis Londres où il assistait à un congrès organisé par la Chambre de Commerce grecobritannique, déclarant que le rythme de croissance de l'économie grecque atteindra 3,8% en 2006.
Evoquant par ailleurs la Bourse d'Athènes, M. Alogoskoufis a déclaré qu'on constate des entrées de capitaux, par des investisseurs étrangers, de l'ordre de 5,2 milliards d'euros, ''un fait qui déclare leur confiance dans les perspectives de l'économie grecque", ajoutant que 1,1 milliards d'euros avaient été placés sur le marché boursier par des investisseurs étrangers ces deux derniers mois.
M. Alogoskoufis s'est ensuite référé au programme de dénationalisation pour 2006 et précisé que ce dernier comprend la dénationalisation totale d'Emporiki bank, de la Banque agricole et l'introduction en bourse de la Caisse d'Epargne de la Poste et de l'Entreprise publique de gaz (DEPA).
Invitant les investisseurs britanniques à établir des partenariats sur les marchés de l'Europe du Sud-Est, M. Alogoskoufis a souligné la place géographique de la Grèce comme son atout principal, disant que "la Grèce se trouve au centre de notre région, qui connaît un développement économique rapide. La Grèce n'est plus désormais une économie isolée avec 10 millions d'habitants. Elle est au centre d'une région de 140 millions d'habitants, membre de l'UE depuis plus de 25 ans et membre de l'Eurogroupe".
M. Alogoskoufis, a visité à cette occasion l'Ecole des Sciences économiques et politiques de Londres où il a annoncé la création et le financement par le ministère d'un poste universitaire de recherche à l'Observatoire grec de l'Ecole pour un scientifique, qui sera chargé d'effectuer des recherches et d'étudier les relations de l'économie grecque avec les économies des pays du Sud-Est de l'Europe.
"Il s'agit d'une initiative importante, un choix politique central dans le cadre de l'ouverture vers l'extérieur de notre économie visant à promouvoir et à valoriser les possibilités existant dans les pays du S-E de l'Europe", a déclaré M. Alogoskoufis.
De son côté, le président de l'Ecole des Sciences économiques de Londres, Howard Davies, a salué cette initiative, soulignant qu'elle contribuera à renforcer les liens traditionnels de la Grèce avec l'Ecole des Sciences économiques et politiques de Londres tout en aidant au dialogue sur l'avenir de l'UE avec une importance toute particulière pour les pays du Sud-Est de l'Europe.
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