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Dora Bakoyannis à Belgrade et au Kosovo

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Par iNFO-GRECE,

Le ministre des Affaires étrangères, Dora Bakoyannis, a fait étape vendredi à Pristina dans le cadre de sa tournée des Balkans et y a rencontré le président du Kosovo, Fatmir Sedjiu, ainsi que le leader de l'opposition, Hashim Thaçi, auxquels elle a souligné le soutien de la Grèce dans les concertations qui se tiennent à Vienne sur le statut final du Kosovo. La veille, Mme Bakoyannis était à Belgrade où elle avait rencontré le Président de Sérbie et le ministre serbe des Affaires étrangères, respectivement MM. Tadic et Draskovic.

A ses interlocuteurs albano-kosovars, le ministre grec des Affaires étrangères a souligné la nécessité que les concertations sur le statut final du Kosovo se déroulent sans délai asphyxiant de sorte que le résultat soit substantiel, tout en insistant sur la question de la sécurité et de la stabilité dans la région.

Mme Bakoyannis a mis l'accent sur l'importance de soutenir la procédure d'application des critères posés par la Communauté internationale et évoqué la protection du patrimoine culturel serbe, tout en assurant ses interlocuteurs du soutien de la Grèce à l'orientation européenne des Balkans occidentaux.

De son côté, M. Sedjiu s'est engagé en ce qui concerne le respect des droits des minorités et souligné qu'il visera à instaurer des relations de bon voisinage, ainsi qu'à promouvoir le rapprochement du Kosovo des structures euro-atlantiques, tandis que le chef de l'opposition politique, Hashim Thaçi a souligné que "la volonté du peuple pour l'indépendance doit être respectée" tout en se déclarant persuadé que ceci se réalisera courant 2006.

Mme Bakoyannis a également rencontré le représentant spécial de l'ONU pour le Kosovo, Soren Jessen-Petersen, alors qu'elle s'entretiendra par la suite avec le premier ministre démissionnaire, Bajram Kosumi, le chef de la "Liste Serbe" dans la région, Oliver Ivanovic, et le chef du parti "ORA", Veton Surroi. Mme Bakoyannis devrait déposer ensuite une gerbe sur la tombe de l'ancien président du Kosovo, Ibrahim Rugova, et visiter le Centre du commandement de la Force de l'OTAN au Kosovo (KFOR).

La veille, jeudi 2 mars, le ministre grec était à Belgrade, où elle s'est entretenue avec le président de Serbie, Boris Tadic.

A l'issue des entretiens, M. Tadic, a rappelé qu'il était prêt à collaborer avec le Tribunal pénal international (TPI) enquêtant sur les crimes dans l'ex-Yougoslavie, le Président serbe relevant que cette collaboration avec le TPI serait bénéfique à son pays lui ouvrant la voie vers son adhésion à l'Union européenne.

En ce qui concerne le Kosovo, M. Tadic s'est prononcé contre la division et réitéré la position des Serbes pour le maintien de l'intégrité territoriale et pour la garantie des droits des Serbes du Kosovo et protection des monuments historiques.

Commentant la nomination de Agim Ceku, nouveau Premier ministre du Kosovo, ex-chef de l'UCK, le président de Serbie, bien qu'exprimant apparemment des réserves a observé "il n'est pas utile d'avoir tant de généraux en politique", ajoutant toutefois que la partie serbe ne juge pas les choix albanais et qu'elle discutera avec quiconque se présentera. Enchaînant, M. Tadic a posé comme condition préalable à un règlement du statut du Kosovo que les concertations aient lieu directement avec la partie albanaise.

Commentant le referendum attendu sur les entités Serbie et Monténégro, M. Tadic a demandé le contrôle par l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) du déroulement démocratique de ce scrutin et l'engagement des forces politiques de respecter le résultat quel qu'il soit.

Pour sa part, Mme Bakoyannis a salué l'accord sur l'organisation d'un referendum au Monténégro, insistant sur la nécessité d'un processus démocratique qui soit suivi par l'UE, qui empêche que le résultat puisse être mis en doute. "La Grèce est un pays qui a la possibilité de contribuer efficacement à la sécurité et à la stabilité de la région", a dit Mme Bakoyannis.

Le ministre a rappelé le soutien de la Grèce à l'optique européenne de la Serbie-Monténégro, tout en soulignant que la question du Kosovo est envisagée par Athènes dans le cadre des efforts de maintien de la paix et de la sécurité dans la région. La solution doit être le résultat d'un accord des deux parties impliquées, a-t-elle dit, ajoutant que "l'histoire a montré que les solutions imposées ne sont pas viables".

Le ministre a aussi rencontre à Belgrade son homologue Vuk Draskovic, à qui elle a répété que "la Grèce est une amie de longue date de la Serbie-Monténégro, et la perspective d'adhésion européenne constitue pour les peuples des Balkans occidentaux une perspective de stabilité et de prospérité économique".

En réponse, M. Draskovic a souligné que son pays devait oeuvrer pour régler tous les problèmes obstruant son optique européenne et réitéré la nécessite de garantir le droits légaux des Serbes au Kosovo.

Mme Bakoyannis avait été reçue en matinée par le président de Serbie-Monténégro, Svetozar Marovic, et le Premier ministre de Serbie, Vojislav Kostunica.

i-GR/ANA

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