Le secrétaire au Foreign Office, Jack Straw, est attendu mercredi à Athènes pour une visite de travail au cours de laquelle il s'entretiendra avec le Premier ministre, Costas Caramanlis, et son homologue, Pétros Molyviatis, de questions concernant les relations bilatérales, Chypre, l'avenir de l'UE et la coopération au sein du Conseil de sécurité des Nations unies, a déclaré lundi le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Georges Koumoutsakos.
Interrogé s'il n'y a pas de contradiction du fait qu'au cours de sa visite à Chypre, M. Straw ne sera pas reçu par le président chypriote, Tassos Papadopoulos, M. Koumoutsakos a indiqué que "la communication et la coopération entre Athènes et Nicosie - sur toutes les questions - est constante et connue". Invité à commenter l'insistance de M. Straw à rencontrer le leader turco-chypriote, Mehmet Ali Talat, à son dit "bureau présidentiel" dans les territoires occupés, M. Koumoutsakos a souligné que "la visite de M. Straw -selon le Foreign Office - a pour objectif la promotion des relations bilatérales. Nous considérons que cette visite devra avoir lieu de façon à obtenir le résultat proclamé par la partie britannique. Il faudra prouver également que cette visite améliore les relations et ne crée pas de nouveaux problèmes, là ou il n'y en avait pas par le passé".
S'agissant des objections exprimées par le gouvernement chypriote à ce sujet, M. Koumoutsakos a affirmé que "les sensibilités particulières du gouvernement chypriote ont été exprimées fortement et justement en ce qui concerne la partie de la visite en RTCN , et nous partageons entièrement ces positions. Nous attendons de voir les résultats des rencontres de M. Straw". M. Koumoutsakos a encore rappelé que "la politique britannique telle qu'exprimée par le Haut Commissariat britannique à Nicosie reste ferme et inchangée en faveur de la reconnaissance d'un gouvernement à Chypre, celui de la République chypriote".
Enfin, M. Koumoutsakos a confirmé un article paru dans le journal turc "Milliyet" selon lequel le gouvernement turc se propose de soumettre une proposition pour la reprise des concertations pour le règlement de la question chypriote sous l'égide de l'ONU, ajoutant que "les informations en notre possession et que nous suivons avec grande attention concernent l'intention de la partie turque de présenter mardi une série d'idées relatives à la reprise de la procédure pour le règlement de la question chypriote. Il s'agit toutefois d'une initiative unilatérale".
Toutefois, M. Koumoutsakos a précisé que "toute idée, probabilité ou proposition pour un règlement de la question chypriote n'est pas liée aux obligations contractées - selon les documents officiels de l'UE - par la Turquie, en tant que candidat à l'adhésion", pour la mise en oeuvre du protocole d'Union douanière avec Chypre.
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