Aller au contenu principal

Toujours pas d'accord à Bruxelles sur le texte de la contre-déclaration de l'UE en réponse à la déclaration de la Turquie sur Chypre

Profile picture for user iNFO-GRECE
Par iNFO-GRECE,

Malgré un significatif rapprochement des points de vue, notamment franco-britanniques, le Comité des Représentants permanents (COREPER) des "25" de l'UE, qui s'est réuni en session extraordinaire vendredi à Bruxelles en vue d'aboutir à un accord sur le texte de la contre-déclaration que doit élaborer l'UE en réponse à la déclaration de la Turquie qui affirme que la signature du protocole d'extension de l'Union douanière aux 10 nouveaux Etats membres ne signifie absolument pas la reconnaissance de la République de Chypre par Ankara, n'est pas parvenu à un compromis final.


Selon des sources bien informées à Bruxelles, le nouveau texte présenté par la présidence britannique incluait d'une part certaines des propositions soumises par Chypre, mais d'autre part continuait à inclure des positions qui n'ont pas été acceptées par la partie chypriote. Toujours selon les mêmes sources, la présidence britannique - tenant compte de l'opposition de la partie chypriote, ainsi que de certaines propositions de compromis soumises par la partie grecque, soutenues par de nombreux autres Etats-membres - s'est engagée à réexaminer la question et à présenter de nouvelles propositions le plus rapidement possible. Il faut souligner que lors de la réunion d'aujourd'hui, seule la délégation italienne s'est déclarée entièrement opposée aux propositions de compromis de l'ambassadeur grec, M. Kaskarelis.

Comme il ressort de la réunion, la diplomatie chypriote souhaite que soit signifié tout d'abord à la Turquie qu'elle doit reconnaître Chypre, non au moment de son adhésion à l'UE, mais avant, et plus précisément alors que seront en cours les concertations d'adhésion, et ensuite mettre l'accent sur le fait que la normalisation des relations de Chypre avec la Turquie est indépendante des procédures de l'ONU pour le règlement du problème chypriote.

Le texte présenté vendredi par la présidence britannique indiquait entre autres que "l'UE et ses Etats-membres mettent l'accent sur la signature par la Turquie du Protocole d'extension de l'Union douanière aux 10 nouveaux Etats-membres, tout en déplorant que la Turquie ait ressenti le besoin de procéder à une déclaration concernant Chypre à l'occasion de cette signature. L'UE et ses Etats-membres font clairement savoir que cette déclaration de la Turquie est unilatérale et ne fait pas partie du Protocole, ni n'a aucune conséquence légale en ce qui concerne les obligations de la Turquie telles qu'apparaissant dans le Protocole".

Le texte précise encore que "l'UE et les pays membres attendent l'application pleine et entière et sans distinction du Protocole additionnel, ainsi que la levée de tous les obstacles en ce qui concerne la libre circulation des biens, y compris les limitations dans les moyens de transport. La Turquie se doit d'appliquer pleinement le Protocole avec tous les pays membres de l'UE, et l'UE surveillera de très près et procédera à une évaluation de l'entière application du Protocole en 2006. L'UE et les pays membres relèvent que Chypre est devenu membre à part entière de l'UE le 1er mai 2004 et affirment reconnaître exclusivement la République chypriote en tant que sujet de droit international. La reconnaissance de tous les Etats membres constitue un élément indispensable à l'adhésion et, par conséquent, l'UE souligne l'importance qu'elle accorde à la normalisation des relations entre la Turquie et tous les Etats membres le plus rapidement possible. Dans ce cadre, l'UE et les pays membres s'accordent sur l'importance de soutenir les efforts du SG de l'ONU pour l'obtention d'un règlement global de la question chypriote, conformément aux résolutions du Conseil de sécurité et aux principes sur lesquels se fonde l'UE".

La réunion du COREPER devrait être reprise en début de la semaine pour tenter d'arriver à un consensus avant le Sommet européen du 3 octobre où doit être signé le début des négociations pour l'adhésion de la Turquie.

i-GR/ANA

Soyez le premier à noter cet article