Après l'échec de la réunion informelle des ministres des Affaires étrangères de l'Union européenne à Newport, Ecosse, la semaine dernière, les états-majors diplomatiques des Etats-membres de l'UE se sont réunis hier à Bruxelles à la recherche d'un compromis sur le contenu de la "contre-déclaration", réponse que la présidence britannique doit apporter à la Turquie, suite à la déclaration unilatérale de non reconnaissance de la République de Chypre par Ankara.
Au cours de la réunion hebdomadaire à Bruxelles mercredi des représentants permanents des Etats-membres de l'UE (COREPER), aucun progrès significatif n'a été réalisé, alors que selon des sources diplomatiques, la présidence britannique était depuis le matin en contacts continus avec les ambassadeurs de nombreux Etats européens, plus particulièrement les ambassadeurs de France, Chypre et de Grèce.
La France, notamment, et naturellement la République chypriote et la Grèce souhaitent un suivi serré, tant du point de vue de la manière dont Ankara concrétisera ses obligations découlant de sa signature du Protocole d'union douanière UE-Turquie étendu aux 10 nouveaux Etats-membres, que du point de vue de sa normalisation de ses relations avec Nicosie.
Toutefois, malgré le fait qu'en substance tous les Etats-membres sont d'accord plus ou moins avec ces recommandations, un accord sur la "contre-déclaration" continue pour le moment à être impossible.
La présidence britannique poursuivra dans les prochains jours à présenter des projets sur le contenu de la "contre-déclaration" des "25". Au cas où un accord n'est conclu au niveau diplomatique, la question sera reviendra en Conseil des ministres des Affaires étrangères le 26 septembre, à savoir juste une semaine avant le 3 octobre, date convenue pour l'ouverture des concertations d'adhésion de la Turquie à l'Union Européene.
i-GR/ANA