Aller au contenu principal

A la veille de la réunion du COREPER sur la question turque, Grecs et Chypriotes s'activent en coulisses

Profile picture for user iNFO-GRECE
Par iNFO-GRECE,

Le président de la République, Carolos Papoulias, a reçu mardi le ministre des Affaires étrangères, Petros Molyviatis, avant le départ de celui-ci pour Bruxelles où il doit avoir une série de contacts avant de se rendre à Newport en Ecosse, pour assister jeudi et vendredi au conseil informel des ministres des Affaires étrangères de l'UE où la candidature d'Ankara à l'UE devrait constituer le principal sujet. Le secrétaire d'Etat aux Affaires étrangères, Yannis Valinakis, se trouvait lui à Vienne où il a rencontré son homologue autrichien, Hans Winkler. Quant au sous-secrétaire d'Etat turc aux Affaires étrangères, Ertugrul Apakan, qui se trouvait à Athènes en vue d'exposer les positions de la Turquie, il a abrégé sa visite dans la capitale grecque après sa rencontre avec les cadres du ministère grec.


A sa sortie de la rencontre avec le Président, M. Molyviatis a dit que "la déclaration de non-reconnaissance de la République de Chypre annexée par la Turquie au Protocole d'extension de l'Union douanière crée un ensemble de problèmes auxquels l'Union européenne doit faire face".

M. Molyviatis a ajouté également que "le gouvernement grec, en étroite collaboration, avec celui de Chypre a pour objectif de résoudre ces problèmes avec justesse" tout en précisant que, a propos de la marche européenne de la Turquie, la position grecque reste la même comme l'a déclaré lundi M.Caramanlis depuis Prague."

Faisant référence aux déclarations récentes du gouvernement français, des prises de position en Allemagne et en Autriche sur la position d'Ankara, M. Molyviatis a ajouté que "le gouvernement prend en compte tous les paramètres d'évaluation de la situation".

Entretiens greco-turcs au ministère des Affaires étrangères

Le sous-secrétaire d'Etat turc aux Affaires étrangères, Ertugrul Apakan, a exposé les positions de la Turquie en vue des prochaines sessions des instances européennes axées sur l'ouverture des négociations d'adhésion de la Turquie à l'UE, lors de contacts mardi avec des hauts cadres du ministère grec des AE à Athènes.

M. Apakan qui a également rencontré brièvement le ministre, Petros Molyviatis, a entendu la partie grecque en faveur de l'optique européenne de la Turquie associée naturellement à la question de la mise en application entière du Protocole d'union douanière Turquie-UE.

M. Akapan a raccourci son programme de visite qui était prévu pour mercredi.

Valinakis s'entretient avec son homologue autrichien

Le secrétaire d'Etat aux Affaires étrangères, Yannis Valinakis, a réitéré la position ferme de la Grèce de soutien de l'adhésion à part entière de la Turquie à l'UE, si tant est qu'Ankara satisfait tous les critères posés par l'UE, dans un long entretien lundi à Vienne avec son homologue autrichien, Hans Winkler.

M. Valinakis a souligné à M. Winkler que la Turquie, dans sa déclaration unilatérale faite lors de la signature du Protocole d'union douanière de l'UE étendu aux 10 nouveaux Etats-membres, dont Chypre, a crée toute une série de problèmes que l'UE doit régler de manière décisive. "Il faut que soit clair", a-t-il dit, "que cette déclaration unilatérale ne peut créer des incertitudes, tant en ce qui concerne le sens et le contenu de la signature d'Ankara au bas du Protocole".

M. Valinakis a présenté par ailleurs à son homologue autrichien les positions grecques sur le nom toujours non réglé de la FYROM, expliquant que les relations Athènes-Skopje sont très bonnes, notamment en ce qui concerne les affaires économiques et commerciales, où la Grèce est en tête des investissements et premier partenaire commercial du pays voisin.

Les propositions du médiateur de l'ONU Matthew Nimitz constituent pour la Grèce, a-t-il relevé, la base d'un accord où reste en suspens la question du nom, un accord qui doit être pris en considération le plus rapidement possible dans les efforts de Skopje pour l'ouverture de ses négociations avec l'UE.

Avec l'officiel autrichien - l'Autriche devenant présidente en exercice de l'UE en janvier 2006 - le ministre grec a passé en revue toute une série de questions d'actualité, allant du Traité constitutionnel aux perspectives budgétaires de l'UE en passant pas l'élargissement, la Grèce et l'Autriche s'intéressant tout particulièrement à l'Europe du Sud-Est en raison de leur place géographique.

En ce qui concerne les relations des deux pays avec les Balkans occidentaux, la présidence autrichienne est attendue de jouer un rôle déterminant pour l'optique européenne de ces pays, avec en premier lieu la Croatie, qui s'efforce de satisfaire la demande du Tribunal pénal international (TPI) en ce qui concerne notamment le général Ante Gotovina accusé de crimes de guerre.

Plus tard en soirée, M. Valinakis a rencontré le ministre chypriote des AE, Georges Iakovou, pour un entretien qui s'inscrit dans le cadre normal des contacts Athènes-Nicosie, les deux hommes devant mettre au point les détails des interventions grecques et chypriotes à la réunion informelle des ministres européens des Affaires étrangères prévue à partir de jeudi à Newport (Pays de Galles). Rappelons que le président chypriote, Tassos Papadopoulos, a rencontré dernièrement le Premier ministre grec, Costas Caramanlis, à Athènes passant en revue les positions des différents Etats-membres de l'UE.

i-GR/ANA

Soyez le premier à noter cet article