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Vive critique de Papandreou sur la politique du gouvernement face à la Turquie

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Par iNFO-GRECE,

Dans des déclarations faites à la suite de ses entretiens avec le président chypriote, Tassos Papadopoulos, le président du PASOK (parti socialiste), Georges Papandreou, a sévèrement critiqué la politique étrangère du gouvernement et, en particulier, la position de la Grèce vis-à-vis de l'adhésion de la Turquie à l'UE suite au problème crée par l'intransigeance d'Ankara ne reconnaissant pas l'Etat de la République de Chypre. M. Papandreou appelle à un nouvel "Helsinki", en référence aux accords signés avec la Turquie lorsqu'il était ministre des Affaires étrangères.


"Nous avons toujours soutenu la procédure d'adhésion de la Turquie (à l'UE), a rappelé le chef du principal parti de l'opposition, mais la différence que nous avons avec le gouvernement de la ND est que nous avions posé un cadre clair de règlements et d'objectifs, une feuille de route, promouvant nos intérêts et ceux de Chypre et promouvant des solutions dans le cadre de la légalité internationale et l'acquis communautaire".

Apres avoir mentionné avoir dûment mis en garde le gouvernement de ne pas se sortir du cadre des décisions de Helsinki, ce qui placerait la Grèce dans une situation difficile, M. Papandreou a poursuivi en estimant que "malheureusement en raison des craintes, du laxisme, de l'absence de toute stratégie et initiatives, le gouvernement a perdu l'occasion en décembre (2004) de confirmer, mais aussi de réactualiser le nouveau cadre Turquie-UE, avec pour résultat la 'bilatéralisation' une fois encore de nos relations et de nos problèmes, et (d'autre part) que ce soit des tiers qui prennent des initiatives (à la place) d'un gouvernement immobile".

"Nous nous retrouvons en fait avant la période Helsinki", a-t-il juge, et "ce n'est pas un hasard que la déclaration de Dominique de Villepin, a figé le gouvernement grec, car ce qu'a dit le Premier ministre français est évident, à savoir qu'il faut que la Turquie reconnaisse Chypre, ce que nous avions dit pour notre part les années précédentes et que le gouvernement (actuel) n'a pas réussi à mettre en avant".

"Ce que demande Dominique de Villepin est très logique", a poursuivi M. Papandreou. "Indépendamment des raisons qu'a la France, ce qui est à retenir est le fait que, pour le gouvernement, il s'agit de ne pas perdre la prochaine occasion peu avant le 3 octobre (date où le Conseil européen devra décider de l'ouverture des négociations d'adhésion de la Turquie), et de répondre à la déclaration d'Ankara qui met de fait en doute sa propre signature (au protocole douanier UE-Turquie élargi aux 10 nouveaux Etats-membres) et deuxièmement de élaborer un nouveau cadre de concertations pour les prochaines années où figureront des conditions précises, un calendrier rigoureux et des objectifs en vue d'un nouveau Helsinki contraignant pour la Turquie et traçant des perspectives et solutions pour la question chypriote et permettant d'améliorer en même temps les relations greco-turques".

Confirmant encore "être aux côtés de Tassos Papadopoulos", le président du PASOK, invité à commenter la possibilité d'un veto à l'ouverture des négociations d'adhésion le 3 octobre, a dit que "tout doit rester ouvert et qu'en fonction du cadre des concertations, nous verrons ce que nous devons faire".

Le ministre d'Etat et porte-parole du gouvernement, Theodoros Roussopoulos, en réponse aux déclarations du président du PASOK, a déclaré qu'"au moment où Athènes et Nicosie font face aux événements en harmonie, en collaboration et avec gravité, M. Papandreou choisit la voie de la politicaillerie pour des raisons purement partisanes".

"Il est clair qu'il est seul à s'engager sur cette voie", a estimé M. Roussopoulos.

i-GR/ANA

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