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Caramanlis en tournée en ex-Yougoslavie vantera la 'perspective' européenne de la région

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Par iNFO-GRECE,

Le Premier ministre grec, Costas Caramanlis, quittera Athènes cet après-midi pour une visite de deux jours en Serbie-Monténégro, au Kosovo et en Croatie, dans un effort de promouvoir une initiative grecque pour la stabilité dans la région, concernant notamment le statut futur de la province du Kosovo. Tâche particulièrement ardue, tant les cartes sur le terrain sont devenues illisibles, et où seule la carotte européenne pourra éventuellement détendre les crispations.

"La Grèce a un objectif clair et précis qui est de contribuer positivement et constructivement à la stabilité dans la région, et c'est en ce sens qu'elle appuie fermement l'optique européenne des Etats balkaniques. La marche européenne des Balkans occidentaux est le message dont est porteur le Premier ministre", a expliqué le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Georges Koumoutsakos.

M. Karamanlis devrait s'appuyer pour convaincre à la reconnaissance par la communauté internationale de la Grèce comme facteur primordial dans les développements régionaux, ainsi qu'à son rôle revalorisé en tant que membre non permanent du Conseil de sécurité de l'ONU. La Grèce assumera en outre à partir d'avril la présidence de la Coopération interbalkanique.

Toutefois, la position de M. Caramanlis souffre de l'ambiguïté des thèses internationales et de la méfiance traditionnelle entre les parties impliquées localement. D'une part, Athènes reste préoccupée par la sécurité des habitants, le fonctionnement d'un système administratif décentralisé, et le respect des monuments religieux, notamment ; points qui ne sont pas du meilleur goût pour les Kosovars-albanais, qui entendent se débarrasser du souci de ce qui est, désormais, devenu une minorité serbe. D'autre part, les récentes déclarations de M. Karamanlis selon lesquelles l'on ne devrait pas revenir à la situation d'avant 1999 a fini par mécontenter les Serbes. Toutefois, le Premier ministre grec ne fait que refléter la position de l'Union Européenne où l'on estime qu'un retour en arrière est aujourd'hui irréaliste.

Les marges de proposition d'idées nouvelles sont si étroites que de toute façon tout le monde se réfugie derrière les vagues "décisions de la communauté internationale". Il reste encore à convaincre les belligérants à en accepter l'application, et là M. Karamanlis pourrait trouver le langage pour faire converger les bonnes volontés en pariant qu'une prochaine intégration européenne de ces régions rendrait caduques leurs divisions à l'instar de l'équation greco-chyprio-turque.

La visite de M. Karamanlis commencera par Zagreb, où il sera accueilli par son homologue croate, Ivo Sanader, alors qu'il continuera son voyage pour rencontrer en soirée à Belgrade le président de Serbie, Boris Tadic, et le Premier ministre du Monténégro, Milo Djukanovic.

Jeudi matin, M. Caramanlis poursuivra ses entretiens officiels avec son homologue serbe, Vojislav Kostunica, alors qu'à midi est programmée une visite de courtoisie au président de Serbie-Montenegro, Svetozar Marovic.

Vers midi, M. Caramanlis sera à Pristina, pour se rendre d'abord au campement militaire Eldyko "Rigas Feraios" où il rencontrera les militaires grecs stationnés au Kosovo, puis de retour en ville il aura des entretiens avec l'envoyé spécial de l'ONU, Soeren Jessen-Petersen, et le président du Kosovo, Ibrahim Rugova, en présence du Premier ministre, Ramush Haradinaj.

i-GR/ANA

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