caramanlis
L'élection du Président de la République devait constituer le sujet principal de l'intervention, mardi, du Premier ministre, Costas Caramanlis, devant le groupe parlementaire de Nea Dimokratia, mais la bulle médiatique constituée par les affaires de corruption au sein de la Justice et de l'Eglise, l'a amené à s'exprimer principalement sur les besoins d'assainissement des institutions grecques.
M. Caramanlis a souhaité tout d'abord lancer un message "transparence partout, tolérance zéro" sur la corruption et la collusion d'inserts, faisant référence "aux accusations publiques et aux révélations qui portent atteinte à des hautes institutions de la démocratie et de la société grecque, et qui démontrent des phénomènes de corruption qui ont des profondes racines dans le temps". Et M. Caramanlis d'ajouter que les citoyens exigent que soit mis fin à ces situations.
M. Caramanlis a également clarifié que le gouvernement insiste constamment sur la nécessite d'un assainissement total et dans tous les domaines, ajoutant que "nous fortifions la société dans sa lutte contre la collusion d'intérêts et les causes de la corruption, nous soutenons les institutions dans leurs missions, ces dernières devant être accomplies sans aucune zone d'ombre" tout en reconnaissant que "la majorité de ceux qui servent ces institutions sont honnêtes, capables, font honneur à leur serment et ne doivent pas être assimilés à ceux qui le parjurent".
En ce qui concerne la question de l'assainissement de l'Eglise, M. Caramanlis a continué que "nous saluons tous les efforts de l'Eglise pour la catharsis, une exigence mais aussi un devoir qui soutiendra efficacement l'Eglise comme institution et c'est pourquoi il n'y a pas de place pour des compromis et que des décisions courageuses sont nécessaires".
En référence aux "affaires" qui secouent actuellement la Justice, M. Caramanlis a déclaré que "le gouvernement encourage les mécanismes d'auto-assainissement et d'autocontrôle de l'institution judiciaire" tout en se disant déterminé "d'aller jusqu'au bout de l'assainissement quel qu'en soit le coût".
Evoquant enfin l'élection du Président de la République, M. Karamanlis a rappelé la signification politique du choix de Carolos Papoulias qu'il avait donné il y a quelques mois "j'avais insisté sur le fait que l'élection du Président de la République ne laisse aucune place aux opportunités partisanes, l'esprit de la Constitution, la conscience politique la plus large et les engagements vis-à-vis des citoyens sont prioritaires", a-t-il dit.
Il a encore souligné que "M. Papoulias a toujours, lorsqu'il était ministre, servi la politique avec responsabilité et bon sens et que son long mandat au ministère des Affaires Etrangères lui a donné les connaissances et l'expérience nécessaires à la fonction suprême et qu'en tant que président de la Commission parlementaire des AE, il a collaboré à la perfection avec toutes les forces politiques et a montré lors de son long parcours politique sa modération et sa capacité à éviter les tensions politiques".
M. Caramanlis a également remercié l'actuel Président de la République, Costis Stephanopoulos, pour la perfection avec lequel il a servi l'institution de la Présidence, le régime parlementaire, le pays mais aussi l'hellénisme dans son ensemble avec discrétion et un sens très élevé de ses responsabilités.
i-GR/ANA