Papandreou, critique sur toute la ligne

Le peuple ne donnera plus carte blanche à Nea Dimokratia, a affirmé dimanche le président du PASOK, Georgios Papandreou, exerçant une vive critique dans tous les domaines de l'action gouvernementale, au cours de la réunion de la conférence nationale du parti sur le thème du développement économique et social organisée à Alexandroupolis.

M. Papandreou a entamé son attaque contre le gouvernement par les questions de politique étrangère, soulignant que le pays a perdu son prestige international pour laisser désormais la place à l'insécurité et l'incertitude. En ce qui concerne plus particulièrement la reconnaissance unilatérale par les Etats Unis de la FYROM sous son nom constitutionnel, M. Papandreou a affirmé qu'il s'agissait là d'une grave perte de prestige car le gouvernement n'était pas prêt à réagir, ni à prévoir les actions entreprises au niveau international, soulignant que cette initiative était en réalité "une gifle" pour le pays qui l'a reçue comme le résultat de l'absence de stratégie gouvernementale.

Concernant la visite de M. Caramanlis à Chypre, M. Papandreou a relevé que le gouvernement avait, après coup, découvert la justesse de la politique du PASOK ainsi que celle d'Helsinki. "La ND n'a jamais compris la voie entreprise grâce à la décision d'Helsinki, elle commence à présent à le comprendre, mais cette voie exige du courage, de la planification et des initiatives", a-t-il ajouté.

Enfin, au chapitre de l'économie et de la politique étrangère, M. Papandreou a souligné que le gouvernement a montré le budget le plus pauvre jamais vu en Grèce en huit mois au pouvoir, observant que "le gouvernement a beaucoup déçu en peu de temps". En ce qui concerne le recensement budgétaire, il a souligné qu'il s'agit plutôt d'une prescription des promesses de la ND, dans le cadre de laquelle s'est effondré le prestige du pays. "Il ne s'agissait pas d'une procédure de sincérité et de vérité, mais d'une procédure de relations publiques envers certains citoyens grecs auxquels il fallait faire savoir que le gouvernement avait trouve une 'terre brulee'", a observé M. Papandreou ajoutant que par ce moyen le gouvernement n'avait pas porté atteinte au PASOK mais à la Grèce.