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Visite du Premier ministre grec à Chypre

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Par iNFO-GRECE,

Les perspectives de règlement de la question chypriote et l'orientation européenne de la Turquie ont fait l'essentiel des entretiens vendredi entre le président de la République chypriote, Tassos Papadopoulos, et le Premier ministre grec, Costas Caramanlis, qui a entamé vendredi une visite de deux jours à Chypre. M. Papadopoulos a dit que les Chypriotes sont disposés à accepter un compromis certes pénible, mais qu'il devra être digne.


Au chapitre de la question chypriote, M. Papadopoulos a souligné que cet entretien avait permis de constater une volonté de reprendre les efforts pour le règlement du problème de Chypre et pour aménager, le plus rapidement possible, les conditions nécessaires en vue du règlement du problème dans le cadre du Plan Annan, après les améliorations et modifications nécessaires à apporter pour qu'il devienne fonctionnel et viable.

Pour sa part, M. Caramanlis a déclaré avoir examiné avec M. Papadopoulos les possibilités de développer une dynamique de règlement de la question chypriote et de stimuler l'intérêt international, rappelant à son tour que la solution doit intervenir dans le cadre de l'ONU à la lumière de l'adhésion de Chypre à l'Union Européenne. L'objectif commun de la réunification de l'île vise à ce que tous les habitants de l'île jouissent des bienfaits de l'adhésion, a-t-il ajouté.

En vue du Conseil européen de l'UE, le 17 décembre, MM. Caramanlis et Papadopoulos n'ont pas souhaité abattre leurs cartes concernant l'optique européenne de la Turquie, le chef d'Etat chypriote soulignant pour sa part que si la Grèce et Chypre appréhendent positivement par principe une date d'ouverture de négociations d'adhésion avec la Turquie, cette dernière devra néanmoins satisfaire à toutes ses obligations, à la fois vis-à-vis de l'UE et de Chypre.

De son côté, le Premier ministre a souligné que la Grèce soutient l'orientation européenne de la Turquie, en observant que l'UE se base sur des règlements et des critères précis qui doivent être acceptes par tout pays qui veut devenir membre de l'UE. "Sur ce point, nous soutenons entièrement le gouvernement chypriote", a-t-il affirmé.

Enfin, M. Caramanlis a précisé que la Turquie, sur la base du rapport de la Commission, doit procéder à des reformes au plan intérieur, comme par exemple la démocratisation, le rôle de l'armée et - répondant à une question sur les droits du Patriarcat œcuménique- l'égalité des convictions religieuses.

Papadopoulos : un compromis pénible mais digne

Lors d'un dîner offert vendredi soir à Nicosie en l'honneur du Premier ministre grec, le Président de la République chypriote, Tassos Papadopoulos, a adressé un franc message en faveur du règlement du problème politique de l'île.

"Nous traversons une période où sont en gestation des développements susceptibles d'ouvrir la voie, grâce à des actions appropriées, l'unité du peuple et l'assistance et soutien plus que précieux de la Grèce, à un compromis digne, même si pénible, et à une solution viable du problème chypriote".

M. Papadopoulos a parlé d'amendements et d'améliorations à apporter dans le cadre et dans la philosophie du plan Annan, sans cependant souhaiter les mentionner, alors qu'à l'adresse de la communauté internationale et des partenaires européens, il a assuré que Nicosie souhaite avoir la possibilité de devenir un partenaire constructif et non un membre gênant de l'UE. "Nous ne regrettons pas d'avoir dit Non à une mauvaise solution, mais nous sommes malheureux de ne pas avoir eu devant nous une bonne solution à approuver", a-t-il souligné faisant allusion au dernier référendum sur la réunification organisé sur l'île par l'ONU.

Dans son réponse, M. Caramanlis a estimé qu'en dépit du verdict populaire encore tout récent, le citoyen grec-chypriote est prêt et fermement oriente, comme il l'a prouvé par sa maturité à ce jour, à apporter enfin une solution fonctionnelle à la question chypriote.

"Malgré les difficultés de la conjoncture internationale, nous devons dire clairement que notre aspiration est une République chypriote libre et unie", a-t-il conclu.

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