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La Grèce rappelle que son soutien à la marche européenne de la Turquie est donné mais pas acquis

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Par iNFO-GRECE,

"Le soutien de l'orientation européenne de la Turquie est pour la Grèce un choix stratégique qui est approuvé par tous les partis et cette réalité ne peut être modifiée", a affirmé lundi le porte-parole par intérim du gouvernement, Evanghelos Antonaros, interrogé sur une éventuelle révision de la position grecque face à la demande d'adhésion de la Turquie à l'UE qui sera examinée au cours du Sommet de Bruxelles en décembre. A cette occasion, M. Antonaros a rappelé que ce soutien sera évalué en fonction des progrès de la Turquie sur le cahier de charges fixé par l'Union Européenne. Lundi, en tout cas, les provocations turques ont continué pour la sixième journée consécutive.


De nouveau, lundi matin, un garde-côtes turc s'est approché à nouveau de l'îlot d'Imia, avant de s'éloigner à l'approche de la capitainerie grecque. Dans le ciel, trois infractions de l'espace aérien national par autant de formations de l'aviation turque ont été enregistrés obligeant la sortie des pilotes grecs, alors que dans un cas les F-16 turcs se sont approchés à 2 miles de l'îlot Stavropoula.

M. Antonaros a précisé lors de son point quotidien avec la presse nationale que la décision finale sera prise le 17 décembre et "d'ici là, nous avons encore du chemin devant nous", tout en rappelant la déclaration du ministre des Affaires étrangères, Petros Molyviatis, au sujet du rapport de la Commission sur l'évolution des relations UE-Turquie. "M. Molyviatis a exprimé la satisfaction d'Athènes quant au rapport de la Commission", a rappelé M. Antonaros ajoutant que M. Molyviatis avait également ajouté que selon le rapport de la Commission, "la Turquie devra finaliser certaines questions restées en suspens au cours de ses concertations avec l'UE. Ces questions en suspens sont relatives à la situation intérieure en Turquie et à sa politique étrangère et notamment les relations du pays candidat à l'adhésion avec ses voisins, y compris la République chypriote". A ce sujet, M. Antonaros a exprimé l'espoir que "la Turquie puisse mener à bien ce qu'elle a entrepris afin de devenir un membre à part entière de l'UE".

Par ailleurs, sur la base de cette analyse, M. Antonaros a relevé que le gouvernement n'a pas vise à "détacher" la marche européenne de la Turquie de l'évolution de la situation en Egée, alors qu'en ce qui concerne l'éventuel veto d'Athènes lors du Sommet de l'UE en décembre, il a relevé que "cette question ne peut faire l'objet de discussion publique".

En ce qui concerne tout particulièrement les récentes activités militaires de la Turquie à l'intérieur de l'espace national aérien et maritime de l'Egée, M. Antonaros a souligné que "le gouvernement a procédé à toutes les démarches nécessaires" rappelant notamment les démarches de protestation effectuées par le ministère des Affaires étrangères, et ajoutant qu'il est évident que le gouvernement procédera à d'autres démarches si cela s'avère nécessaire.

Interrogé sur des informations de presse quant à une éventuelle rencontre du Premier ministre, Costas Caramanlis avec son homologue turc, Recep Tayyip Erdogan en marge de la réunion au Sommet de l'UE en novembre à Bruxelles, M. Antonaros a relevé que "pour l'instant la question ne se pose pas", alors que s'agissant des intentions de la Turquie de promouvoir un programme d'armement et cela malgré "l'accord" conclu avec la Grèce en vue d'une réduction des armements, M. Antonaros a rappelé qu'"une discussion préliminaire a été entamée sur la question et se poursuit actuellement".

De Kilkis, où il se trouvait en tournée auprès des agriculteurs ce week-end, le chef de l'opposition parlementaire et président du PASOK (parti socialiste) Giorgos Papandreou a vivement critiqué l'attitude du gouvernement grec, parlant de "politique amateur" et accusant le Premier ministre, M. Caramanlis de gaspiller les atouts négociatoires avec la Turquie, de traiter les problèmes greco-turcs au niveau local et de s'éloigner du cadre d'Helsinki.

i-GR/ANA

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