Européenne avant l'heure, la Turquie s'arroge le droit de libre circulation en Egée et fait fi des règles en vigueur. Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Georges Koumoutsakos, a confirmé mercredi que le ministère a procédé aux démarches verbales de protestation auprès des autorités turques à la suite des récentes violations et infractions de l'espace aérien et des eaux territoriales grecs. Selon M. Koumoutsakos, les démarches ont eu lieu au niveau des chargés d'affaires, mardi à Ankara et mercredi à Athènes.
"Des événements de ce genre ne sont pas en accord avec le climat que tentent de mettre en place les deux pays, ni avec l'optique européenne de la Turquie", a noté à cette occasion M. Koumoutsakos, réitérant que le ministère des Affaires étrangères procèdera à toutes les actions qui s'imposent.
Mercredi encore, deux navires des gardes-cotes turcs ont violé à 11h50, selon des informations de presse, les eaux territoriales grecques et ont approche la zone des îlots Imia, lesquels avaient été à l'origine d'une grave crise entre la Grèce et la Turquie en 1996 frôlant l'incident arme après la sortie des deux flottes, Ankara en contestant la souveraineté grecque.
Un navire du corps de la capitainerie a aussitôt été dépêché sur les lieux et, à la suite de plusieurs appels par porte-voix, les deux navires turcs sont sortis des eaux territoriales grecques sans toutefois quitter la région. Selon ces mêmes sources, un bâtiment de la Marine nationale suivait de loin l'intervention de la capitainerie, sans s'impliquer toutefois dans la procédure.
Un peu plus tôt, six formations d'avions de combat turcs avaient violé à 37 reprises les règles de circulation du FIR d'Athènes en Egée centrale et à l'ouest de l'île de Rhodes, obligeant la flotte grecque d'aller à leur encontre. 4 des appareils turcs étaient armés et 2 Phantoms participant à l'opération avaient des missions photographiques.
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