Plus rien n'arrête les athlètes Grecs ! Même si leurs quelques camarades convaincus de dopage ne sont pas les seuls mis en cause, la Grèce en tant que pays organisateur se trouve plus facilement sous les feux des projecteurs que d'autres pays ou le dopage fait des ravages (16 autres en ont été déjà exclus sans qu'on en parle). Du coup, les autres athlètes grecs en lice, mettent les bouchées doubles pour prouver qu'il n'y a pas que les anabolisants pour monter sur le podium.
Ceux qui ont suivi la compétition d'haltérophilie -85kg, et l'exploit de Pyrros Dimas qui porté par l'amour du public décrochait une quatrième médaille olympique consécutive, comprendront tout de l'ardeur de l'équipe olympique grecque à donner son meilleur au public.
Idem pour Tassoula Kelessidou, grande championne grecque, déjà médaillée d'argent à Sydney, qui a remporté samedi soir la médaille d'argent au lancer du disque dames avec un jet de 66,68 m.
Kelessidou était en tête de l'épreuve jusqu'au 5e jet, quand elle s'est vue devancée par la Russe Natalya Sadova, qui a lancé le disque à 67,02 m. Médaille de bronze avec un jet de 66,17 m, la Belarusse Irina Yatchenko.
"J'ai essayé de ne pas être affectée par cette affaire, parce que je savais que je devais offrir au peuple grec quelque chose qui les rendrait heureux. Je n'ai donc pas lu les journaux, je n'ai pas écouté la radio, je n'ai pas regardé la télévision afin de me préserver de ce choc", a dit Tassoula Kelessidou à propos du retrait de la médaille de Sampanis qui est accusé de dopage.
Chryssopigi Devetzi et Olga Vasdeki, elles, défendront les couleurs grecques en finale du triple saut dames après avoir dépassé toutes deux le seuil de 14,45 m à battre au cours de la séance des qualifications.
Chryssopigi Devetzi s'est littéralement "envolée" à 15,32 m dès son premier saut, pulvérisant le record national grec détenu jusqu'ici par Voula Tsiamita avec 15,07. Olga Vasdeki a réalisé pour sa part un saut de 14,54 m.
"J'attendais cette performance car j'ai fait un entraînement terrible tout ce temps-la. Si je n'avais pas réussi [aujourd'hui], jamais je n'aurais réussi", a déclaré Chryssopigi Devetzi, aussitôt après son succès.
Record national aussi pour le champion grec de natation, Spyros Gianniotis, qui bien qu'il ait fini 5e de la finale du 1500 m nage libre messieurs a inscrit un nouveau record national de Grèce en 15:03.69.
L'or a été décroché par l'Australien Grant Hackett, qui conserve ainsi son titre olympique, avec un temps de 14:43.40 qui constitue un nouveau record olympique, devançant dans l'ordre l'Américain, Larsen Jensen (14:45.29) et le Britannique, David Davies (14:45.95).
Au polo, l'équipe féminine s'est imposée 7-4 face à la Russie et passe ainsi aux semi-finales où elle affrontera l'Australie avec des sérieuses chances de décrocher une médaille. "Nous avons souvent approché la médaille, mais cette fois l'heure est arrivée pour transformer le rêve en réalité", a dit le chef de l'équipe Dimitra Asilian.
Au water-polo, il a fallu d'un but à 17 secondes de la fin pour que la Grèce gagne sur l'Australie (10-9) et à Théodoros Chatzitheodorou qui l'a marqué de devenir un héros national. Un but qui a permis à la Grèce de rejoindre l'Italie et l'Allemagne avec trois victoires.
Devant un public admiratif qui remplissait les tribunes et en présence du le Premier ministre grec, Chatzitheodorou a sabordé les rêves de l'Australie de se classer parmi les huit meilleures équipes.
Même explosion de joie après la victoire de l'équipe grecque de Volley sur la France (3-2) samedi soir. "C'était une belle victoire. Nous avons battu une grande équipe qui a toujours fait de spectaculaires performances", a dit l'ailier Costas Christofidelis.
Enfin les filles sont passées aux quarts de finale en basket battant 93-91 le Japon. Ce qui a valu au public, en prime de la victoire, un syrtaki sur le rythme de Zorba, dont la musique était diffusée par les hauts parleurs !
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