karamanlis erdogan
Le Premier ministre, Costas Karamanlis, s'est entretenu pendant 25 minutes mercredi avec son homologue turc, Recep Tayyip Erdogan, en présence des ministres des Affaires étrangères des deux pays, MM. Molyviatis et Gül, en marge du sommet des pays balkaniques qui se tient à Sarajevo.
M. Karamanlis a déclaré qu'il serait heureux d'accueillir M. Erdogan à Athenes, sans toutefois préciser de dates. Selon des sources diplomatiques, cette visite du premier ministre turc, déjà annoncée, pourrait vraisemblablement avoir lieu du 5 au 7 mai, étant donne qu'il a été invité à assister au congrès international de l'Economist.
S'adressant à la presse, M. Karamanlis a indiqué avoir discuté avec son interlocuteur de questions d'intérêt mutuel - l'occasion, a-t-il dit, de confirmer à nouveau leur volonté de resserrer les relations bilatérales - rappelé les thèses de son gouvernement sur la question chypriote, et enfin évoqué l'optique européenne de la Turquie.
Dans ses déclarations aux journalistes turcs, M. Erdogan, confirmant qu'il comptait se rendre prochainement à Athènes, a souligné la volonté des deux gouvernements d'améliorer les relations des deux pays, et indiqué sa bonne volonté quant à la question chypriote.
Dans son discours mercredi lors des travaux du 7e sommet des pays de l'Europe du Sud-Est, le chef du gouvernement grec, s'est dit certain du soutien de tous ses partenaires pour rendre fonctionnelle la coopération inter balkanique, et s'est dit assuré aussi que la présidence roumaine, qui suivra, oeuvrera avec succès dans ce sens.
Le Premier ministre grec a appelé à cette occasion au renforcement de la coopération régional dans les Balkans, proposant de lui conférer un caractère plus institutionnel en instaurant un secrétariat permanent, qu'il se propose d'accueillir à Thessalonique.
Faisant référence à la violence (Kosovo), au crime organisé, au manque d'infrastructures, à la nécessite d'un retour des réfugiés, d'un développement des communications, de l'énergie et de l'eau, M. Karamanlis a souligné que si l'Union Européenne s'est engagée à conserver très haut dans ses priorités la question des Balkans, c'est aux pays balkaniques eux-mêmes de tenir leurs promesses et d'avancer avec progrès sur la voie européenne.