Le président du PASOK (parti socialiste grec), Georgios Papandreou, a annoncé mercredi le soutien du PASOK au plan Annan pour un règlement de la question chypriote, au terme d'une longue réunion à laquelle ont pris part l'ancien Premier ministre, Costas Simitis, les anciens ministres des Affaires étrangères des gouvernements du PASOK, les anciens commissaires européens et les membres du Bureau Exécutif. Annonçant la décision, M. Papandreou a déclaré également que son parti soutiendra toute décision de l'Hellénisme chypriote et qu'il se tiendra à ses côtés.
M. Papandreou a encore souligné qu'il est du devoir du PASOK d'annoncer sa position, au moment ou le 5eme plan Annan est étudié attentivement à Chypre, tout en affirmant qu'il ne veut nullement suggérer une solution et invitant tous les membres de la communauté internationale à laisser les Chypriotes voter librement et à décider de leur avenir.
M. Papandreou a terminé en critiquant violemment le gouvernement, l'accusant de ne pas prendre position et en attisant ainsi un climat de défaitisme national.
Roussopoulos : les critiques de Papandreou contraires au consensus
Le ministre d'Etat et porte-parole du gouvernement, Theodore Roussopoulos, en réponse aux accusations de M. Papandreou gestion politique de la question chypriote et du Plan Annan, a déclaré que la conjoncture politique actuelle n'autorisait pas à faire des déclarations contraires au consensus sur les intérêts nationaux.
M. Roussopoulos a dit que "M. Papandreou avait choisi le mauvais moment pour faire de l'opposition. On ne sert pas les intérêts nationaux ce faisant". Il a rappelé que le gouvernement avait d'ores et déjà annonce qu'il prendrait ses décisions au moment opportun, le ministre renvoyant ainsi explicitement aux déclarations du Premier ministre, Costas Karamanlis, la semaine dernière lors du débat au Parlement entre les chefs de partis.
M. Roussopoulos a par ailleurs indiqué que Chypre a été au centre des préoccupations du chef du gouvernement lequel a reçu dans la journée le ministre des Affaires étrangères, Petros Molyviatis. M. Karamanlis a également reçu Yannis Varvitsiotis, chef de liste de Nea Dimokratia aux élections européennes ancien ministre de la Défense.
Les communistes grecs critiquent les références aux "mères patries"
Les références aux ''mères patries'' (Grèce et Turquie) faites par le président du PASOK, Georges Papandreou, a propos de la question chypriote et du referendum, ont été critiquées par le KKE, qui note que le principal parti de l'opposition "apporte de l'eau au moulin" pour ceux souhaitant mettre en place des plans de division de l'île.
Le Parti communiste grec souligne que cette référence est une répétition des références dans le Plan Annan aux "centres nationaux", et rappelle que Chypre est un Etat indépendant, membre de l'ONU et non pas un Etat sous hégémonie grecoturque.
i-GR/ANA