Hasard du calendrier ou marquage à la culotte, les chefs des deux principaux partis conduisant la campagne électorale se disputaient hier la faveur des femmes grecques en s'adressant chacun de son côté aux femmes de son parti. Giorgos Papandreou (PASOK/Parti socialiste), a présenté son programme concernant les droits des femmes en Grèce et notamment leur protection contre les violences conjugales. Son rival de la droite, Costas Karamanlis (Nea Dimokratia, ND) a mis, lui, l'accent sur l'égalité des chances sociales et la facilitation du rôle des jeunes femmes et notamment les jeunes mères de famille.
Le ministre des Affaires étrangères et candidat à la présidence du PASOK pour conduire officiellement la campagne électorale, Georges Papandreou, s'est adressé mercredi soir à une réunion des femmes de son parti où il a soumis certaines propositions concernant les intérêts et les droits des femmes en Grèce.
M. Papandreou a notamment annoncé que dans le cadre du programme de "démocratie participative" il propose entre autres un nouveau cadre institutionnel pour la protection de la femme contre la violence au sein de la famille et l'élargissement des responsabilités du "médiateur du citoyen" au domaine de l'égalité des sexes. Ces propositions traitent encore de la décentralisation des services sociaux, la création d'un réseau de jardins d'enfants pouvant fonctionner au domicile-même des femmes en mesure de surveiller des enfants en bas âge, une plus grande flexibilité dans les programmes du travail à mi-temps, l'instauration du congé parental pour les hommes (sur le modèle suédois) qui accepteraient les responsabilités du parent au foyer afin de permettre à leur épouse de travailler.
Le président de Nea Dimokratia, Costas Karamanlis, s'adressait aussi hier à une réunion des femmes de son parti où il a fait mention notamment des trois axes fondamentaux de la politique qui sera suivie par son gouvernement au sujet des femmes, "une politique qui offrira de plus larges possibilités, des choix plus élargis et des chances égales".
M. Karamanlis s'est engagé entre autres à créer plus de crèches et des jardins d'enfants gratuits, et à mettre en place un programme spécial de soutien pour les jeunes femmes. M. Karamanlis a également mis l'accent sur les problèmes pressants de la vie, la cherté de la vie et le poids du chômage endurés par la femme grecque citant notamment la réduction du budget familial et rappelant que le salaire de la femme est de 26% inférieur à celui de l'homme.