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Ligue des Champions: l'honneur sauvé in extremis

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Par iNFO-GRECE,

Après une campagne européenne 2002-2003 décevante, on pouvait espérer de bien meilleurs résultats de la part des clubs grecs engagés en Champions' League cette saison. Il n'en fut rien, avec seulement 2 victoires et 4 nuls pour 12 défaites (!), la Grèce se retrouve même avant-dernière à la moyenne de points. Les causes sont multiples: situation financière délicate, manque d'infrastructures (stades en construction pour AEK et OSFP), défaillances individuelles et collectives... Bilan de la première phase par la rédaction Sports d'iNFO-GRECE.


Et pourtant, la Grèce alignait pas moins de trois équipes au départ de la compétition, avec notamment le retour du Panathinaïkos dans la cour des grands. La qualification pour les 1/8e de finale était même franchement envisageable pour le PAO et Olympiakos, qui bénéficiaient d'un tirage au sort plutôt clément a priori, tandis que l'AEK était moins sereine à l'idée d'affronter La Corogne et Monaco. Malheureusement, on connaît la suite...

Un bilan désastreux avec deux éliminations prématurées, seul le PAO parvenant à sauver l'honneur du football grec en arrachant une troisième place synonyme de repêchage en Coupe de l'UEFA, après une victoire méritée lors de la dernière journée... à l'extérieur, sur le terrain des Glasgow Rangers! Avec seulement 2 victoires et 4 nuls pour 12 défaites (!), la Grèce se retrouve même avant-dernière à la moyenne de points, juste devant le voisin serbo-monténégrin (qui n'alignait que le seul Partizan Belgrade).

Le point club par club:

OLYMPIAKOS: aucune excuse!

Une fois de plus on attendait beaucoup des champions en titre, trop peut-être. Le club de Sokratis Kokkalis termine dernier de sa poule, derrière Galatasaray et la Real Sociedad, qui lui sont logiquement inférieurs. Pire, il a subi une véritable humiliation en s'inclinant 7 à 0 face à l'équipe bis de la Juventus de Turin, établissant un nouveau record dans cette compétition. Contrairement à ses 2 rivaux athéniens, le club du Pirée s'appuie sur une solide assise financière, l'explication du gâchis est ailleurs. L'équipe est habituée à gérer ses matches en championnat, souvent sans produire beaucoup d'efforts pour s'imposer, et se montre incapable de hausser son niveau de jeu en Champions' League, à l'exception de rares joueurs comme Karembeu, Stoltidis, ou encore Djordjevic, qui semblent parfois porter leur équipe à bout de bras. Si l'un d'eux est absent ou dans un jour sans, l'ensemble se fissure et finit par imploser...

A l'avenir, la direction du club doit prendre ses responsabilités et ne pas hésiter à sanctionner des joueurs défaillants, voire même parfois démotivés, afin d'éviter que le club du Pirée ne continue à ridiculiser la Grèce entière par ses prestations en Champions League.

AEK ATHENES: des joueurs sur-côtés

L'AEK initialement pressenti pour mettre fin au règne d'Olympiakos en Grèce grâce à son recrutement qui paraissait de bonne qualité a complètement raté sa Ligue des Champions en finissant dernier de sa poule. 2 malheureux nuls en 6 rencontres voilà le maigre bilan des "abeilles". De plus l'AEK s'est illustré en prenant une claque, 4-0 à Monaco, indigne d'une équipe jouant dans cette catégorie. La confrontation directe contre le PSV, largement prenable, indique un manque de maturité évident de certains cadres de l'équipe.

Mais l'AEK à l'image de nombreux clubs est ainsi lourdement endetté au point que la société ENIC qui détient des parts du club souhaite quitter le navire athénien en pleine dérive financière... Il convient aussi de souligner que l'AEK de cette année est méconnaissable par rapport à l'équipe qui a tenu en échec le Real Madrid à deux reprises il y a moins d'un an.

L'AEK peut être capable du pire comme du meilleur, mais c'est souvent le pire qui est proposé à ses supporters cette saison...

PANATHINAIKOS: un entraîneur sur la sellette

Panathinaïkos à l'image des autres clubs grecs possède à son actif un bilan médiocre en Ligue des Champions (1v 1n 4d) que la victoire 3-1 à Ibrox-Park qualifiant les verts pour la coupe de l'UEFA dissimule mal. Les verts qui accusent un déficit estimé à 17 millions d'euros ont effectué un recrutement qui laisse à désirer. L'entraîneur Ithzak Schum est vivement critiqué tout comme certains joueurs qui de l'avis de nombreux supporters n'ont pas le niveau pour jouer au PAO. Ainsi Panathinaïkos à encaissé 13 buts en six matches pour seulement 5 buts à son actif... A leur décharge, ils sont tombés sur une équipe de Stuttgart euphorique en début de saison, ce qui réduisait grandement leurs chances de qualification.

Le PAO continue sa route, mais en Coupe de l'UEFA; souhaitons qu'il parvienne au moins aussi loin que l'année dernière.

Aperçu global de la compétition

Comme cela devient une habitude, peu de surprises lors de cette phase de groupes de la Ligue des Champions. Retour sur les principales sensations de la première phase:

- Arsenal: les Gunners ont très mal débuté la compétition, mais se sont bien repris par la suite en infligeant notamment un sévère 5 à 1 à l'Inter sur leur propre terrain; les 3 clubs anglais (avec MU et Chelsea) finissent premiers de leur poule

- Inter Milan: mi-octobre, le président Moratti décide de limoger l'Argentin Cuper (qui avait pourtant emmené le club en demi-finale la saison passée) pour manque d'ambition dans le jeu, et le remplace par Zaccheroni; résultat: les Interistes qui avaient remporté leurs deux premières rencontres prennent ensuite 2 points sur 12 possibles et finissent troisièmes... la Lazio est sortie par le Sparta Prague lors de la dernière journée et l'Italie ne compte plus que deux représentants en 1/8e de finale, la Juve et le Milan AC

- Real Sociedad: les Basques se débarrassent de Galatasaray et d'Olympiakos et se qualifient pour les 1/8e pour leur première participation à la Champions' League; les 4 clubs espagnols sont donc toujours en course, puisque le Celta Vigo termine devant l'Ajax et accompagne le Real Madrid, La Corogne et la Real Sociedad

- les invités-surprises à l'issue de cette première phase sont donc le Lokomotiv Moscou, tombeur de l'Inter et le Sparta Prague, emmené par Karel Poborsky

- les autres qualifiés: les 2 clubs allemands (Bayern et Stuttgart), les 2 meilleurs clubs français actuellement (Lyon et Monaco), ainsi qu'un habitué, le FC Porto, tenant de la Coupe de l'UEFA.

On retrouve ainsi un beau plateau pour les 1/8e de finale de la Champions League dont le tirage a eu lieu vendredi:

  • Celta Vigo - Arsenal
  • Sparta Prague - Milan AC
  • Lokomotiv Moscou - Monaco
  • Stuttgart - Chelsea
  • Real Sociedad - Lyon

et 3 affiches alléchantes au programme:

  • Bayern Munich - Real Madrid: les Bavarois ne semblent pas en mesure cette saison de s'opposer aux "galactiques" mais ils pourront toujours compter sur leur dernier rempart Oliver Kahn
  • Porto - Manchester United: une confrontation qui s'annonce explosive entre deux équipes qui vont de l'avant et qui ont l'habitude de pratiquer un football spectaculaire
  • La Corogne - Juventus Turin: un classique de ces dernières saisons, un duel toujours âprement disputé

Matches aller les 24 et 25 février / retour les 9 et 10 mars

Coupe de l'UEFA - Tirage au sort des 1/8e de finale

Les grosses écuries étaient têtes de série, ce qui explique qu'il n'y a pas encore de véritable affiche lors de ce tour. Les rencontres concernant les principaux prétendants au titre:

  • Brondby - FC Barcelone
  • Parme - Genclerbirgli
  • Celtic Glasgow - Teplice
  • Valence - Besiktas
  • Sochaux - Inter Milan
  • Liverpool - Levski Sofia
  • Gaziantepspor - Roma

Matches aller le 26 février / retour le 3 mars

De son côté le PAO affronte l'AJ Auxerre, une équipe difficile à manier. Il faudra se méfier de Djibril Cissé et ce n'est pas le PAO accroché à Akratitos ou noyé à Leoforos par Stuttgart qui en viendra à bout mais celui qui a brillamment vaincu les Rangers à Glasgow a toutes les chances de se qualifier.

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