
Des centaines de milliers de personnes ont manifesté en Grèce pour réclamer la vérité et la justice à la suite de l’accident de train du 28 février 2023, qui a fait 57 morts et des dizaines de blessés. Mais la population estime que tout est fait pour dissimuler des preuves
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Les images vues du ciel sont éloquentes: toutes les rues entourant la place Syntagma au centre d'Athènes sont remplies d'une foule dense. Celle-ci manifeste en ce 28 février, jour de grève générale, dans la capitale grecque comme dans les villes du pays, pour réclamer la vérité et la justice à la suite de la catastrophe ferroviaire qui a eu lieu exactement deux ans plus tôt, le 28 février 2023. Deux trains entraient en collision, provoquant la mort de 57 personnes et en blessant au moins 85, dont 25 grièvement. Depuis, deux enquêtes devraient faire la lumière sur cette tragédie. L'une, judiciaire, est en cours, mais pour les familles des victimes et les rescapés, elle n'avance pas. L'autre, menée par une commission ad hoc au parlement, devait examiner l'implication de ministres, voire lever leur immunité. Conclue en mai 2024, elle n'a reconnu ni implication ni responsabilité pénale de personnalités politiques. La colère est de mise dans la société grecque. Les affrontements avec la police…