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Après les nouveaux attentats à Istanbul, la Grèce se met en état d'alerte

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Par ANA-MPA,

Le gouvernement et l'ensemble de la classe politique grecque ont condamné vigoureusement jeudi les nouveaux attentats terroristes perpétrés le matin même à Istanbul et exprimé leurs condoléances à la Turquie, mais aussi à la Grande-Bretagne, à la suite d'informations faisant état de victimes au consulat de Grande-Bretagne. Le porte-parole du gouvernement grec a annoncé un renforcement des mesures de sécurité en Grèce.


Le Premier ministre, Costas Simitis, a adressé un message de condoléances à son homologue turc, Recep Tayyip Erdogan, dans lequel il se dit "profondément atterré par les nouveaux attentats à la bombe à Istanbul" et exprime ses regrets aux familles des victimes et généralement à la nation turque. "Nous condamnons ces attaques abominables, quelle qu'ait pu en être leur motivation ou leur origine", souligne M. Simitis.

Dans une déclaration, le ministre des Affaires étrangères, Georges Papandreou, a condamné à son tour de la manière la plus vive "ces nouveaux actes de violence aveugle et de barbarie qui ont eu pour victime des citoyens innocents". "Nous exprimons nos condoléances au gouvernement et au peuple de Turquie, ainsi qu'au gouvernement et au peuple de Grande-Bretagne, parce que, comme nous en sommes informés, il existe des victimes aussi au Consulat général britannique".

De son côté, le porte-parole du gouvernement, Christos Protopapas, a fait part de "la condamnation absolue par le gouvernement grec de cette action terroriste inacceptable et barbare", ainsi que de la solidarité de la Grèce au peuple turc, et a appellé au renforcement de la lutte internationale contre le terrorisme.

M. Protopapas a indiqué que la Grèce est en état d'alerte après les attentats à Istanbul, précisant que les autorités compétentes ont intensifié leur vigilance en raison de la conjoncture actuelle.

Enfin, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Panagiotis Beglitis, a souligné à son tour la coopération la plus étroite possible à l'échelle internationale dans la lutte contre le terrorisme international, qui crée une instabilité pour l'ensemble de la région.

Selon des informations émanant du consulat général de Grèce à Istanbul, il n'y aurait pas de victimes grecques dans les attentats.

M. Beglitis a encore indiqué que M. Papandreou a demandé dès è présent è parler avec son homologue turc, Abdullah Gül, et que le ministère des Affaires étrangères est en contact étroit avec les ministères de la Défense et de la Santé afin de fournir toute aide nécessaire si elle est sollicitée par les autorités turques.

Entre temps, les autorités grecques ont d'ores et déjà ordonne le renforcement des mesures de sécurité en Grèce autour de cibles potentielles d'attentats terroristes, en particulier des cibles américaines, israéliennes et britanniques.

Selon un officier supérieur de la Police hellénique (ELAS), la Grèce n'a pas de raison de craindre un attentat terroriste de la même envergure qu'en Turquie, mais qu'elle a renforcé pour des raisons préventives le train de mesures qui avait été mis en place dès le début de l'année en raison de la guerre en Irak.

Dès la semaine dernière ou avaient eu lieu les premiers attentats, les dispositifs avaient été renforcés autour des ambassades des Etats-Unis, de la Grande-Bretagne et d'Israël, ainsi que dans la surveillance des consulats et autres sites, synagogues, multinationales, instituts, banques, agences touristiques et hauts cadres diplomatiques et financiers. Des mesures sont aussi en vigueur pour les autres représentations étrangères, sans pour autant se placer être en état d'alerte général.

Ces mesures renforcées prévoient également le renforcement du contrôle aux frontières (aéroports, ports, gares, etc.), mais pas un renforcement en nombre des dispositifs policiers.

L'opposition grecque condamne fermement les nouveaux attentats d'Istanbul

Le président de Nea Dimokratia (droite), Costas Karamanlis, a adressé jeudi un message de condoléances au Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, à la suite des nouveaux attentats à Istanbul dans lequel il dénonce "ces actes criminels et répugnants [qui] conduisent à leur condamnation totale et catégorique par toute la communauté internationale, par tout citoyen libre et pensant. La violence, dans toutes ses formes de fanatisme et la peur qu'elle entretient, ne peuvent ni ne pourront jamais constituer des moyens de parvenir a la satisfaction des revendications".

Pour sa part, Nicos Houndis, membre du Bureau Politique de Synaspismos (gauche) et responsable des Affaires extérieures et Politiques européennes, a condamné à son tour au nom de son parti cette nouvelle flambée de violence en Turquie. "Par de tels actes et le sang d'innocents, personne ne peut réussir son objectif politique, mais plutôt insuffler à nouveau la logique de la violence et des attentats aveugles", souligne-il dans son communique de presse.

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