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Le rapport sur la future loi électorale approuvé par le Conseil des ministres

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Par ANA-MPA,

Le Conseil des ministres a approuvé vendredi le rapport sur la loi qui, selon le porte-parole du gouvernement, Christos Protopapas, permet la formation de gouvernements stables, est juste, plus proportionnelle, prévoit des alliances de partis et coalitions, renforce la transparence et rétablit des injustices qui existaient aux dépens de petits partis.


Dans son intervention, face aux accusations de l'opposition qui accuse le gouvernement d'avoir ouvert la question de la révision de la loi électorale peu avant les élections de 2004, le Premier ministre, Costas Simitis, a souhaité réaffirmer "ce que chacun sait: que la loi électorale ne sera pas appliquée lors de ces élections, mais conformément à la Constitution aux élections de 2008".

Selon le rédacteur du rapport, le ministre de l'Intérieur, Costas Scandalidis, les 260 sièges - y compris les 12 sièges de députés d'Etat - sont repartis de façon absolument proportionnelle entre tous les partis, alors que les 40 autres sont attribués au parti gagnant les élections. La proportionnelle atteint ainsi 88% des sièges de l'hémicycle, tout en garantissant la stabilité du gouvernement issu du scrutin, une condition nécessaire au bon fonctionnement de l'Etat.

Avec la nouvelle loi, le premier parti peut se garantir une majorité absolue avec 41% des voix.

Le rapport prévoit également l'éclatement en trois de la 2e circonscription d'Athènes, le Nord (13 sièges), l'Ouest (14) et le Sud (15), alors que celle du Reste de l'Attique en deux, Reste de l'Attique Est (8) et Ouest (4).

La proposition d'instaurer un système de double urne - une urne pour le parti de son choix et une seconde pour le député candidat pouvant provenir d'un autre parti - n'a pas été retenu.

Les partis de l'opposition négatifs sur le projet de révision de la loi électorale

Les partis politiques de l'opposition ont réagi négativement aux propositions du gouvernement pour la révision de la loi électorale, avec notamment la ND (Nea Dimokratia, droite)qui, comme déjà annoncé, ne participe pas au dialogue, alors que le KKE (parti communiste) et le Synaspismos (coalition de la gauche réformatrice) réaffirment leur demande de proportionnelle simple.

"La question de la loi électorale, qui a été posée de façon irresponsable par le gouvernement, a abouti à un fiasco sans précédent. Nous ne participons pas à une parodie de dialogue et nous ne légitimons pas les tentatives de désorientation de l'opinion publique", a affirmé le porte-parole de la ND, Theodoros Roussopoulos, soulignant encore que toute discussion sur la révision de la loi électorale ne peut avoir lieu peu avant les élections.

Le Parti communiste de Grece (KKE) s'est dit une nouvelle fois résolument en faveur de la proportionnelle simple, selon un communique du bureau de presse du parti, qui reproche à la nouvelle loi électorale de continue à fausser le résultat électoral et de renforcer le bipartisme et la bipolarité.

Enfin, pour Stergios Pitsiorlas, de Synaspismos, la proposition gouvernementale sur la loi électorale "constitue une preuve de plus du marécage où il s'est embourbé et de son impuissance à mener une action sérieuse. Le PASOK, finalement, change la loi électorale pour la laisser pareille à ce qu'elle est déjà". M. Pitsiorlas a rappelé que, pour son parti, il n'existe qu'une seule solution pour la révision de la loi électorale, la proportionnelle simple.

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