Aller au contenu principal

La Turquie pousse d'un cran ses provocations dans le ciel grec.

Profile picture for user iNFO-GRECE
Par iNFO-GRECE,

Avec l'obstruction du vol du Boeing 717 grec d'Olympic Airways qui effectuait la liaison Athènes-Constantinople avec 75 passagers à bord, par deux F-16 turcs, obligeant le pilote grec à changer de couloir de vol, l'aviation militaire turque franchit une nouvelle étape dans les provocations dans le ciel grec, au moment même où les responsables politiques des deux pays se veulent pleinement rassurants et optimistes sur l'état de l'amitié greco-turque.


Les Grecs étaient jusqu'ici habitués à repousser les incursions récurrentes -quasi quotidiennes- de l'aviation militaire turque dans l'espace aérien national, et notamment celui du FIR (zone de contrôle) d'Athènes. De temps en temps, les pilotes turcs s'amusaient à provoquer un avion de ministre grec, voire celui du Premier ministre. C'était devenu un jeu du chat et de la souris avec leurs collègues grecs.

Pourtant hier, lundi 9 juin à 8h45 heure locale, les 75 passagers qui se rendaient à Constantinople à bord du Boeing d'Olympic ont été saisis de panique quand, pénétrant dans le couloir civil des 29.000 pieds, deux F-16 turcs ont approché leur avion alors qu'il se trouvait à 35 miles au Nord de l'île de Mytilène. Le pilote a dû monter brusquement de 700 pieds pour éviter une éventuelle collision.

L'Aviation Civile grecque informée aussitôt, a référé l'incident au ministère de la Défense qui a envoyé l'aviation militaire grecque à la rencontre des F-16 turcs. Mais, au moment de leur approche, fidèles à leurs habitudes, les pilotes turcs se sont éloignés retournant dans l'espace aérien turc.

Les autorités grecques ont informé tous les organismes internationaux concernés. "Nous n'allons pas faire le jeu de l'establishment militaire turc qui essaie de créer une tension artificielle dans la région pour divertir des réels problèmes et créer les conditions de la levée de l'isolement de la Turquie tant face à l'Union Européenne que de la communauté internationale", a déclaré le porte-parole du gouvernement Christos Protopapas. Mais, si les militaires turcs ne changent pas un iota (si tant soit qu'ils connaissent l'alphabet grec), que font tous les amis politiques turcs du ministre des Affaires étrangères grec, Georges Papandreou ?

Selon le quotidien To Ethnos de ce mardi, les autorités grecques disposeraient des documents sonores où il apparaît que le Centre turc de la Défense aérienne donne explicitement les ordres aux pilotes d'aller harceler le Boeing grec. Ces documents auraient été transmis au Centre de l'OTAN à Naples, Italie, ainsi qu'à l'Organisation Internationale de l'Aviation Civile (ICAO).

Soyez le premier à noter cet article