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Le gouvernement grec prend la mesure de l'inflation et des conséquences de la guerre

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Par iNFO-GRECE,

Les conséquences de l'éventualité d'une guerre en Irak et le niveau élevé de l'inflation en Grèce en février ont été au centre aujourd'hui du Conseil des ministres qui s'est tenu sous la présidence du Premier ministre Costas Simitis. Le ministre de l'Economie et des Finances Nikos Christodoulakis a présenté ses propositions pour la maîtrise des prix.

Dans la matinée, le Premier ministre avait reçu le directeur de la Banque de Grèce, Nikos Garganas. Au Ministère de l'Economie et des Finances on est particulièrement préoccupé du dérapage de l'inflation en février qui a atteint le niveau de 4,3% dont les conséquences sur les secteurs vitaux de l'économie ne sont pas encore visibles. La hausse du prix du pétrole qui se situe à 70% du niveau de l'année dernière est en partie considérée responsable des hausses des prix, ce qui amène les experts à être s'inquiéter des conséquences d'une guerre en Irak qui se prolongerait au-delà de deux semaines.

Dans cette éventualité, la Grèce s'inscrit dans le plan de l'Union Européenne qui prévoit un déblocage concerté des réserves de fuel. L'Union Européenne pourrait également intervenir pour qu'il y ait une baisse concertée des taxes nationales sur les produits pétroliers.

A l'échelle locale, le Ministre a proposé une intensification du contrôle des prix sur les marchés, la restriction des dépenses publiques et la retenue des augmentations des services des organismes publics (électricité, transports, etc.)

Curieusement, le Premier ministre n'a pas tenu à la publication de mesures exceptionnelles. "Nous n'allons pas nous laisser entraîner par ceux qui souhaitent nourrir un climat de crise et de peur et de mesures spéciales. Notre choix c'est le développement dans la stabilité".

M. le Premier ministre aurai-t-il oublié que dans la globalisation de l'économie et des relations internationales, on ne choisit pas forcement les crises, pas plus que la stabilité ? Et que "prendre la mesure de la situation réelle", n'est pas forcement sombrer dans la "catastrophologie" ?

Malgré la réticence du Premier Ministre, le ministre de l'Economie a détaillé les… mesures dans une conférence de presse qui a suivi le Conseil des Ministres. "Notre objectif", a dit M. Christodoulakis, "est que notre économie résiste dans la présente conjoncture négative et que sa perspective de croissance soit maintenue". Tout en refusant des mesures d'urgence, M. Chrisodoulakis a estimé qu'un coup de pouce aux revenus les plus faibles pourrait s'avérer nécessaire si la crise persistait. Il a précisé qu'il n'y aurait pas de coupes budgétaires mais que les dépenses actuelles seront suivies avec davantage de rigueur.

Le ministre a annoncé dix mesures dont la l'intensification des contrôles de prix sur la nourriture, la restauration et les loisirs, avec pour objectif de ramener l'inflation de 3,6% l'année dernière à 3% cette année. Un pari risqué dans la mesure où la conjoncture économique nationale et internationale se présente plus mauvaise cette année que l'année dernière. Le ministre s'est également engagé à ce qu'aucun des organismes publics n'augmente les tarifs de ses services en 2003. Des mesures seront également prises pour s'assurer du niveau des carburants disponibles sur le marché et pour contrôler les phénomènes de marché noir. Par ailleurs, M. Christodoulakis a estimé qu'il fallait éviter les augmentations dans les transports qu'il n'y avait aucune raison pour cela. Ce qui ne va pas être du goût des transporteurs qui sont les premiers à subir les conséquences de la hausse du pétrole.

Parmi les autres mesures il y a la campagne dans les marchés touristiques étrangers sur la sécurité en Grèce, le renforcement des exportations, la meilleure résorption des subvenions du 3e Cadre communautaire de soutien et l'intensification des plans pour l'emploi. Enfin, le strict respect du budget pour être en mesure de dégager les moyens pour couvrir les dépenses exceptionnelles qui pourraient se présenter ou qui… se sont déjà présentées.

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