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Election des archontes des villes et des campagnes

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Par iNFO-GRECE,

9.856.453 Grecs sont appelés aux urnes demain, de 7h à 19h00, pour élire leurs représentants qui vont siéger dans les 900 mairies et les 133 communes du pays. En même temps, ils auront à élire 47 préfets et 3 "super-prefets", comme on appelle les préfectures élargies d'Athènes-Le Pirée, d'Evros-Rodopi et de Drama-Kavala-Xanthi. 2948 ressortissants de l'Union Européenne participent aux élections.


C'est la deuxième fois que les Grecs sont appelés à voter selon la nouvelle organisation de l'administration locale en 1997. Avant la reforme, la Grèce comportait 457 mairies et 5318 communes ; après la reforme, elle en comporte toujours autant de billes et de communes mais les petites communes ont du fusionner leurs services et leur autorité politique au sein d'entités plus grandes, les "départements municipaux" et les "départements communaux", prenant acte de la désertification des campagnes.

Naturellement les résultats des grandes villes et notamment Athènes et Thessalonique qui constituent des indicateurs politiques nationaux majeurs seront surveillés étroitement par les états majors des partis. Le parti de Nea Dimokratia (opposition conservatrice) qui aborde ces élection dans une position favorable espère conquérir les cinq principales villes grecques et s'en servir comme base pour la reconquête du pouvoir lors des élections législatives de 2004. Evidement si ce scénario se réalisait, sera signifierait la déroute du parti socialiste (Pasok) au pouvoir. Pour les petites formations jouant la carte de la proximité, ce sera aussi un test important pour mesurer leur audience au niveau local alors qu'ils sont quasi-marginalisés à l'échelle nationale. L'enjeu local est généralement peu important, les marges de manœuvre des mairies sont relativement réduites à moins de disposer d'une expertise dans le montage de dossiers complexes et… européens ce qui n'est pas toujours le cas en milieu rural. A l'échelle régionale, les pouvoirs des préfets ont été considérablement réduits depuis qu'ils sont élus, le pouvoir réel de la décentralisation étant entre les mains des périphériarques (présidents des régions) nommés par le gouvernement.

Les directives européennes concernant le droit du vote et l'éligibilité des citoyens de l'Union Européenne résidant en Grèce ont été intégrées dans la législation nationale en 1994 et en 1997. C'est ainsi que les ressortissants de l'Union Européenne peuvent être candidats aux élections municipales et communales et bien sûr voter. Ils sont 2948 à s'être inscrits dans les listes électorales. Ils étaient 1474 à voter aux élections municipales de 1998. Les plus nombreux sont les britanniques avec 1145 sujets, suivis par 653 Allemands, 293 Italiens et 234 Hollandais ; les moins nombreux, les Luxembourgeois (1 à Athènes et 1 dans le Dodécanèse), et les Portugais (8). Côté francophones, les Français arrivent naturellement en tête avec 181 qui vont exercer leur devoir citoyen (afin ils ont tendance à le considérer comme un droit, ce qui fait une petite différence avec les "indigènes" pour qui s'est un devoir), ils sont suivis par 61 Belges.

L'étude des listes électorales donne d'intéressantes indications sur les lieux où les Européens non-Grecs se sont inscrits pour voter. Vous pensez que ce sont des cadres des multinationales implantées dans le bassin attique ? S'ils sont 207 à voter à Athènes, 182 au Pirée et 152 en Attique-Est, ils sont 648 à voter dans le Dodécanèse, dont 300 Britanniques ! A Corfou, ils sont 277 dont 185 Britanniques, suivent les Cyclades avec 142 votants, Crète ne se porte pas mal avec 142 dans la Préfecture de Lasithi, 126 à Chania, 135 à Irakleio et 38 à Rethymno. Destination moins connue, la Magnésie (Volos-Pilion) réussi à mobiliser 115 votants européens.

Suivez toute la journée du dimanche l'actualité en direct et en soirée les résultats des grandes villes en temps-réel sur iNFO-GRECE

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