Le ministre de l'Ordre public, M. Michalis Chrisohoïdis, a estimé hier devant le premier Conseil des ministres de la rentrée, que l'organisation terroriste '17 Novembre' est désormais démantelée et que "toutes les responsabilités revendiquées [par la 17N] ont été explorées et dépistées une par une, ainsi que d'autres qui n'ont pas été revendiquées".
"Nous sommes aujourd'hui en mesure de dire au peuple grec que la "17 Novembre", la plus importante organisation terroriste dans notre pays, est démembrée parce que ses chefs ont été arrêtés, ainsi que la plupart de ses membres, et son arsenal a été confisqué", a dit M. Chrisohoïdis à l'issue du Conseil.
A la question que le départ des opérations était un hasardeux accident d'une bombe qui a explosé entre les mains d'un membre de la 17N fin juin, M. Chrisohoïdis a dit que "les évènements du 29 juin étaient dus au hasard, mais étant donné l'enquête qui était en plein déploiement, cela n'était que le résultat de la pression que nous exercions déjà ; ce n'était qu'une question de temps pour que cela arrive".
Une dizaine de membres de la "17N" ont été arrêtés depuis, dont le chef présumé de l'organisation Alexandros Giotopoulos. Giotopoulos refuse toujours son implication dans les attentats attribués à la 17N bien que dénoncé par les autres membres comme le planificateur des opérations et comme celui qui désignait les cibles.
Plusieurs analystes dans les médias grecs estiment que le noyau exécutif actuel arrêté sera utilisé comme bouc émissaire pour épargner les zones obscures et politiquement dangereuses de la première période de l'organisation terroriste.
Dimitris Koufontinas, considéré l'homme-clé de l'organisation et lien entre les prescripteurs et les exécutants est toujours en cavale. Il y a eu peu de précisions sur le mandat international transmis à Interpol, probablement un mois après que son nom fut directement impliqué dans l'affaire.