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17N : L'ADN, première preuve pour confondre les terroristes

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Par iNFO-GRECE,

Faute de motif officiel d'accusation contre Savvas Xiros, l'homme dans les mains duquel a explosé une bombe le 29 juin près de la billetterie de la compagnie des ferries HFD à Pirée, les policiers grecs n'ont pu examiner que les taches de sang trouvées sur le lieu de l'attentat. Il aurait pourtant suffit d'une simple accusation pour détention illégale d'armes pour pouvoir examiner sérieusement le sang de Xiros.

L'ADN ainsi examinée, est identique à celle des taches de sang trouvées dans le domicile de l'ambassadeur de l'Allemagne en Grèce, victime d'un précédent attentat revendiqué par l'organisation terroriste "17 Novembre", a indiqué ce mercredi après-midi le porte-parole de la Police grecque, Lefteris Oikonomou.

Le porte-parole a précisé qu'il n'y avait pas eu des prélèvements de sang sur Xiros qui est hospitalisé à l'hôpital d'Evangelismos, au centre d'Athènes, dans la mesure où aucune accusation n'est encore ouverte contre Xiros et que de ce fait il est impossible d'examiner son vrai sang !

Or, selon la toute récente loi anti-terrorisme, il aurait suffit d'une simple accusation pour détention illégale d'armes pour pouvoir examiner le véritable sang de Xiros, sans même son consentement.

Par contre, la même loi outre qu'elle promet aux personnes témoignant de manière substantielle à l'évolution de l'enquête de bénéficier de l'anonymat, elle donne aussi la possibilité aux intéressés de changer d'identité s'ils se considèrent menacés. Une brèche que pourraient utiliser les "cerveaux" de la 17N pour donner les "exécutants" et préserver leur impunité, alors que quatre des plus anciennes affaires bénéficient déjà de la prescription après écoulement du délai de 20 ans.

Il s'agit de l'assassinat du chef de la CIA dans la région Richard Welch, membre du Directoire des Opérations, la branche secrète de la CIA en décembre 1975, de l'assassinat du policier grec Evangelos Mallios en décembre 1976, de l'assassinat de directeur adjoint des MAT, la police spéciale grecque, Pandelis Petros en janvier 1980 puis de son chauffeur Sotiris Stamoulis quelques jours plus tard.

C'est probablement la crainte de voir des nouveaux crimes revendiqués par la 17N passer ainsi dans les archives classées qui a rendu les Etats-Unis plus conciliables avec les résultats actuels, alors que jusqu'ici les américains avaient tenu une position jusqu'au-boutiste faisant de l'arrestation et de la condamnation des chefs de l'organisation la priorité de leur politique en matière de lutte anti-terroriste dans la région.

Le Premier ministre de la Grande-Bretagne, Tony Blair, a salué le succès de la police grecque rappelant que les auteurs de l'assassinat de l'attaché militaire britannique à Athènes Stephen Saunders, en juin 2000, devront être conduits devant la justice.

Pour le moment, le procureur Ioannis Diotis a commencé l'interrogatoire de Savvas Xiros, les entretiens duquel sont filmés tandis que les conditions juridiques de sa détention ne sont toujours pas définies.

Le ministre grec de la Presse a surpris par le haut degré de son émotion devant la diffusion d'une photo de Savvas Xiros sur son lit d'hôpital. M. Protopapas s'est voulu défenseur de la dignité de la personne humaine, alors que les conditions de réalisation de la photo, si elle était prise après l'identification du blessé comme présumé membre de la 17N, mettraient sérieusement en cause la garantie de sécurité de Xiros et la capacité de la police à protéger un témoin de premier rang des éventuelles tentatives de le réduire en silence.

Le Conseil National de Radiodiffusion (Ethniko Symvoulio Radiotileorasis, ESR), autorité indépendante de régulation de la presse, a fini par céder au pressions du ministère de la Presse et a prononcé l'interdiction de la diffusion de la photo en question faisant appel à l'article 15 de la Constitution grecque selon lequel "la télévision grecque est soumise au contrôle de l'Etat ; ce contrôle s'exerçant par l'ESR dans le but d'assurer le niveau de qualité des programmes d'une part et le respect de la valeur de l'homme d'autre part".

Aucune revendication n'est venue apporter le moindre indice sur l'explosion hier soir devant les bureaux de Hellas Flying Dolphins à quatre cent mètres de l'endroit où a eu lieu le premier attentat devant alors la billetterie de la même firme au Pirée.

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