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Varoufakis, « M. Grexit » alias «Voldemort», en croisade contre le «féodalisme numérique»

Publié dans Le Figaro le
Pour Yanis Varoufakis, « marxiste libertaire » revendiqué, les mastodontes mondiaux du web provoquent « la fin du capitalisme ». ALBERTO PIZZOLI / AFP
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Pour Yanis Varoufakis, « marxiste libertaire » revendiqué, les mastodontes mondiaux du web provoquent « la fin du capitalisme ». ALBERTO PIZZOLI / AFP

Pour l’ex-ministre grec «marxiste libertaire», Amazon, Google, X et autres géant du numérique ont transformé l’économie au point de mettre un terme au capitalisme et faire de chacun d’entre nous les nouveaux serfs. Rencontre.Il y a bientôt dix ans, il faisait la une de l'actualité européenne. Il était ce chien grec dans le jeu de quilles de l'union monétaire. Adulé par la gauche, parfois surnommé Voldemort, du nom de l'ennemi tout-puissant d'Harry Potter, en raison de son crâne rasé, de ses pommettes saillantes et de son regard pénétrant, Yanis Varoufakis, le ministre des Finances d'Alexis Tsipras avait failli expulser la Grèce en dehors de la zone euro. On retrouve le professeur d'économie de l'université d'Athènes à Paris qui vient faire la promotion de son dernier livre, sorti voici un an en anglais - la langue dans laquelle il l'a écrit avant de le traduire lui-même en grec - « les nouveaux serfs de l'économie » (1). Les convictions de ce « marxiste libertaire » revendiqué sont intactes. La BCE et la zone euro restent à ses yeux des entités nuisibles. Mais ses nouvelles cibles sont les géants du numérique. L'économiste, brouillé avec Tsipras qui l'avait remplacé au gouvernement…