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La Grèce face à l’absence de politique publique pour accompagner le vieillissement de la population

Publié dans Le Monde le
Dans un centre de soins ouvert pour personnes âgées, à Athènes, le 2 février 2024.  ARIS MESSINIS / AFP
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Dans un centre de soins ouvert pour personnes âgées, à Athènes, le 2 février 2024. ARIS MESSINIS / AFP

« Un monde de vieux ». Sixième au classement des pays à la population la plus vieillissante − 23 % ont plus de 65 ans, selon les données d’Eurostat −, la Grèce subit une grave crise démographique.

Quand Katerina Papadimitriou a vu l'état de santé de sa mère, veuve, se dégrader, elle a songé la placer dans une maison de retraite privée. Mais le coût, estimé autour de 1 300 euros par mois pour un établissement offrant des services de qualité, a vite freiné cette sexagénaire.

Avec une retraite de seulement 900 euros par mois, sa mère ne peut pas se le permettre. Katerina Papadimitriou, fille unique, ne compte elle-même que sur unepetite pension de 800 euros par mois, avec laquelle elle doit subvenir à ses besoins à Athènes et aider ses deux enfants. « J'ai fini par prendre une aide à domicile, une femme originaire d'un pays de l'Est, qui loge avec ma mère et la surveille en permanence. C'est la solution la plus répandue en Grèce actuellement, car il n'y a que peu d'aides de l'Etat et de maisons de retraite publiques », raconte-t-elle.

Katerina explique aussi avoir préféré laisser sa mère dans son environnement et ne pas bousculer ses habitudes en l'installant dans un établissement : « Ces structures n'ont pas une bonne réputation. » En Grèce, seulement 2,5 % des plus de 80 ans vivent…