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La Grèce se relève mais peine à rapatrier ses cerveaux

Publié dans Le Figaro le

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DÉCRYPTAGE - En dix ans, la crise a fait fuir un million de diplômés, réticents à revenir, faute de revenus suffisants et de conditions de vie attrayantes.

À soixante-douze heures de l'ouverture des bureaux de vote pour les élections nationales, le parti conservateur de Kyriakos Mitsotakis, Nouvelle démocratie, est en tête dans les sondages. S'il affiche un bilan économique solide, il risque néanmoins de ne pas obtenir la majorité absolue et de ne pas renouveler son mandat.

Il faut dire que le pays a du mal à se relever de dix années de crise économique et budgétaire (2008-2018) ponctuées par des cures d'austérité drastiques. Elles ont entraîné une chute des revenus de plus de 36 % et amené la Grèce à perdre un quart de son PIB.

Des efforts de taille

À son arrivée au pouvoir en 2019, Kyriakos Mitsotakis a tenu à relever un défi de taille: rapatrier les nombreux cerveaux grecs ayant fui pendant la décennie perdue. Entre 2008 et 2018, près d'un million de jeunes diplômés ou ultra-qualifiés ont quitté la Grèce. Dans un pays de 10,5 millions d'habitants, le choc fut rude. D'autant que ce «brain drain» a eu des effets directs et...

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