L'onde de choc secoue toute l'orthodoxie mondiale. Non seulement cette guerre est-elle «fratricide», comme le rappelait lui-même, dès le premier jour de l'invasion, le métropolite Onufrii de Kiev, chef de la branche de l'Eglise orthodoxe en Ukraine restée dans l'obédience du patriarcat de Moscou, mais elle menace certains des plus prestigieux sanctuaires orthodoxes, comme la Laure des Grottes de Kiev. Si certaines Eglises orthodoxes, comme celles de Grèce, de Géorgie ou de Roumanie ont immédiatement condamné l'invasion russe, à l'instar du patriarche œcuménique de Constantinople Bartholomée Ier, d'autres, comme l'Eglise bulgare, traditionnellement russophile, observent une prudente réserve, se contentant d'appeler à prier «pour la paix», sans désigner d'agresseur.