Une Union européenne «parfois bloquée» et «déchirée par les égoïsmes nationalistes» : le pape François n'y est pas allé de main morte samedi à Athènes sur la responsabilité de l'Europe dans la crise migratoire. Face à l'arrivée de migrants à ses portes, l'Europe «persiste à tergiverser : la communauté européenne, déchirée par les égoïsmes nationalistes, apparaît parfois bloquée et non coordonnée, au lieu d'être un moteur de solidarité», a déclaré le pape lors d'un discours devant les autorités politiques, civiles et diplomatiques au palais présidentiel. Le pontife argentin est arrivé samedi en fin de matinée à Athènes pour une visite de deux jours et demi, la première d'un pape dans la capitale grecque depuis vingt ans.
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Quelques minutes plus tôt, la présidente de la République hellénique, Katerina Sakellaropoulou, avait évoqué l'«humanité des Grecs et la charge disproportionnée qu'ils ont supportée» dans la gestion de cette crise.
Citant tour à tour le «climat», la «pandémie», le «marché commun» et la «pauvreté généralisée», le pape a répété que la communauté internationale avait besoin d'une «collaboration concrète et active» à travers «un...