
Malgré son ambition, l’exposition, dont Jean-Luc Martinez, ancien président directeur du Louvre, assure le cocommissariat, néglige certains sujets couvrant son histoire.
L’exposition « Paris-Athènes », qui s’est ouverte au Louvre le 30 septembre, fait songer au monstre Scylla de la mythologie et de l’Odyssée, avec ses six têtes et douze pattes. Sous-titrée « Naissance de la Grèce moderne 1675-1919 », elle traite ensemble quatre sujets. Dans l’ordre de leur apparition au fil de la visite, cela donne : les relations politiques entre France et Grèce du règne de Louis XIV à la guerre pour l’indépendance du pays et à la défaite de l’Empire ottoman en 1829 ; les différentes formes de la passion pour la Grèce antique de la fin du XVIIIe siècle au début du XXe ; durant la même longue période, la curiosité pour l’art byzantin ; et enfin les premières manifestations de la vie artistique grecque, jusqu’aux années 1920. Cela fait beaucoup, trop même.
Chacun de ces thèmes suffirait à nourrir une exposition de bonne taille alors que leur conjonction donne naissance à une manifestation tentaculaire. Les développements sont de longueur inégale : ainsi l’archéologie de la Grèce dite classique occupe plus de la moitié du parcours, alors que la section byzantine est sur deux murs, l’un au début et l…