« Les autorités veulent faire porter le chapeau de la catastrophe de l'incendie du camp de Moria sur ces jeunes demandeurs d'asile ! », s'est indignée, devant le tribunal de Chios, Natasha Dailiani, l'une des avocates des quatre Afghans tout juste condamnés, samedi 12 juin, à dix ans de prison ferme pour « incendie volontaire ayant mis en danger des vies humaines » et « destructions de biens privés ».
Les 8 et 9 septembre 2020, deux feux successifs avaient ravagé Moria, le plus grand camp de migrants d'Europe, qui abritait alors près de 13 000 personnes, soit quatre fois sa capacité d'accueil. Aucune victime n'avait péri dans les flammes mais des milliers de réfugiés s'étaient retrouvés sans abri pendant plusieurs jours, bloqués par la police dans une partie de l'île pour éviter la propagation du coronavirus.
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