Une hausse importante des cas d'automutilation et des problèmes de santé mentale a été constatée durant le confinement dû à la pandémie dans les camps de migrants en Grèce, a annoncé jeudi 17 décembre le Comité international de secours (IRC).
Selon l'organisation humanitaire, les données en provenance de trois îles comptant les plus grandes populations de migrants - Lesbos, Chios et Samos - montraient que les trois quarts des plus de 900 personnes secourues depuis 2018 présentaient de tels symptômes.
À la fin du mois d'octobre, 41% avaient signalé des symptômes de stress post-traumatique, 35% des pensées suicidaires et 18% des tentatives de suicide, a indiqué l'IRC. Aussitôt après l'instauration du confinement en mars en Grèce a été relevée une hausse de 71% des symptômes psychotiques et de 66% des cas d'automutilation, a souligné l'ONG.
Plus de 15.000 personnes vivent dans des camps sur les trois îles, et plus de 17.000 dans les camps de la mer Égée en général, selon les données du gouvernement. À Lesbos, plus de 7000 personnes sont hébergées dans un camp de tentes de fortune installé après l'incendie survenu en septembre dans les installations permanentes.
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