
Le nouveau gouvernement, de droite, élu en juillet, s’est engagé à mettre en place des politiques favorables à la croissance. Ici Kyriakos Mitsotakis, le premier ministre grec. SAKIS MITROLIDIS/AFP
Les autorités tablent sur un recul de la dette publique sans étayer leurs prévisions de façon réaliste, reprochent les économistes de l'institution internationale.
Athènes est loin de nourrir l'optimisme du gardien de l'économie mondiale. «La convalescence de l'économie grecque est décevante», résume au contraire le FMI dans un rapport publié vendredi sur le pays. La croissance est là mais «elle est en dessous des attentes». Après avoir atteint 1,9% en 2018, la progression du PIB ralentira à 1,8% en 2019. En 2020, elle ne dépassera pas 2,2%. Le manque d'investissement pèse. Il est insuffisant dans le privé tandis que les projets lancés dans le public ne sont pas menés à bien de façon satisfaisante.
Le chômage a certes reculé à 16,9% en juillet. Mais le sous-emploi structurel demeure élevé et l'activité se maintient en dessous de son potentiel. Quant aux banques, elles restent fragiles et ne distribuent pas assez de crédits, détaille le FMI. À court terme, l'économie devrait être soutenue par les mesures fiscales et par un regain de l'investissement privé par des fonds étrangers. À moyen terme, en revanche, la démographie défavorable et la faible...