Dimanche en fin d'après-midi, un nuage noir s'est rapidement formé au-dessus du camp de réfugiés de Moria, sur l'île grecque de Lesbos. A la télévision grecque et sur les réseaux sociaux, les images laissaient entrevoir une foule paniquée tentant de sortir précipitamment du camp. « C'était la panique ! Quand nous nous sommes aperçus de l'importance du feu, nous nous sommes mis à crier et à avertir tout le monde qu'il fallait s'éloigner des lieux », raconte Farid Ahmad, un réfugié afghan contacté par téléphone.
Vers 16 h 45, heure locale, un premier feu s'est déclenché à l'extérieur du camp, là où les tentes des nouveaux arrivants s'entassent. Vingt minutes plus tard est apparu un second foyer à l'intérieur d'un conteneur dans l'enceinte du centre d'enregistrement et d'identification des migrants, rapporte la police grecque.
En début de soirée, la mort d'une réfugiée asphyxiée a été confirmée par les autorités locales et les ONG. Quelques minutes plus tard, Efstratios Kitelis, le maire de Mytilène (capitale de l'île de Lesbos), affirmait à la télévision Alpha que « des informations font état de deux morts, une mère et son enfant dans un conteneur »<...