Aller au contenu principal

En Grèce, les privatisations inachevées sont devenues un cadeau empoisonné

Publié dans Le Monde le
En Grèce, les privatisations inachevées sont devenues un cadeau empoisonné.

Dans le sud d'Athènes, au bord de la riviera chic de la capitale grecque, le site d'Hellinikon, qui a accueilli, à tour de rôle, un aéroport, des infrastructures pour les Jeux olympiques de 2004 et un camp de réfugiés est toujours à l'abandon. Pourtant, il est sur la liste des biens à privatiser établie par les créanciers de la Grèce depuis 2011. Et il doit, en théorie, donner naissance à un mégacomplexe : un parc méditerranéen longeant la mer de 2 millions de m2, rivalisant par sa dimension avec Central Park ou Hyde Park, une plage publique de 1 km de long, 50 km de pistes cyclables et piétonnes permettant de rejoindre le centre de la capitale, des résidences de luxe, un centre de conférences, un casino…

Le coût de ce qui serait le plus grand plan d'urbanisme en Europe à l'heure actuelle est estimé à 8 milliards d'euros et devrait créer jusqu'à 75 000 emplois, selon le principal actionnaire Lamda Development, qui forme avec l'entreprise chinoise Fosun Group et la société émiratie Eagle Hills Properties le consortium qui a remporté l'appel d'offres international en 2014. Mais, à Hellinikon, pas une grue, pas un camion… Le feu vert n'a toujours pas été donné pour...

Explore