Aléxis Tsípras le Premier ministre grec, a perdu son énième coup de poker. A l'issue du deuxième tour des élections municipales et régionales dimanche, la carte de la Grèce est recouverte de bleue, couleur du principal parti d'opposition (Nouvelle démocratie, droite). 12 des 13 régions sont désormais dans ses mains. Seule la Crête, la plus grande île grecque, reste en rose et vert. Et encore, c'est grâce une alliance entre le parti social-démocrate Pasok et celui de la gauche grecque, Syriza, au pouvoir depuis janvier 2015. La capitale Athènes et Thessalonique, la deuxième ville du pays, sont elles aussi dans l'escarcelle de ND. Patras, la troisième plus grande ville, est prise par le KKE, le parti communiste grec très dogmatique qui voue une détestation viscérale à Syriza et son leader, Tsípras.
Le Premier ministre avait transformé la campagne électorale en un duel avec Kyriákos Mitsotákis, à la tête de ND, tout en mettant en avant son bilan: il a essuyé une défaite cinglante. Il a annoncé, le 26 mai au soir, la tenue d'élections anticipées, espérant sauver les meubles : il n'en est rien. «Syriza a mis en place une stratégique perdante, estime Vangelis Lagos,...