Au terme d'un long et délicat parcours d'obstacles, l'accord historique conclu en juin entre Skopje et Athènes a désormais parcouru une bonne moitié du chemin. Ce texte qui donne à l'Ancienne République yougoslave de Macédoine - le vocable provisoirement utilisé dans la plupart des instances internationales - le nouveau nom « Macédoine du Nord » a été adopté par le Parlement macédonien, vendredi 11 janvier, à une courte majorité (81 voix, une de plus que la majorité requise des deux tiers).
Il appartient maintenant à Athènes de remplir sa part du contrat pour mettre fin à un contentieux de près de trente ans entre les deux pays. Depuis l'indépendance macédonienne en 1991, la Grèce dénie à son voisin le droit d'utiliser le nom de Macédoine, qu'elle estime exclusivement réservé à sa propre province septentrionale et historiquement erroné. En mesure de rétorsion, Athènes bloque toute tentative de Skopje de se rapprocher de l'Union européenne ou de l'OTAN.
Si la perspective d'une adhésion à ces organisations (prochaine pour ce qui est de l'OTAN, bien plus incertaine dans le cas de l'UE) a certes facilité les choses auprès du premier ministre social-démocrate Zoran...