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Grèce : une cure d'austérité au coût économique et social élevé

Publié dans Les Echos le
Ces dix dernières années ont été ponctuées de manifestations de Grecs mécontents de l'austérité - AFP/ARIS MESSINIS
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Ces dix dernières années ont été ponctuées de manifestations de Grecs mécontents de l'austérité - AFP/ARIS MESSINIS

Les huit années de tutelle du FMI et de l'Europe ont permis à la Grèce de rester dans l'euro. Mais le prix économique et social a été très élevé et il lui faudra une autre décennie pour rattraper ces années noires.

Huit ans de sacrifices et d'humiliation pour les Grecs. Huit ans de stress et d'inquiétude chez les créanciers d'Athènes. Jamais depuis la création de l'Union et avant  la crise de la dette , la déconfiture d'un pays européen n'avait été aussi profonde, engageant jusqu'à la survie de la monnaie unique européenne. Jamais les moyens employés n'ont été aussi radicaux. Pour quel résultat ?

La réponse est différente selon qu'on se place du point de vue de l'Athénien moyen ou de Bruxelles, le centre névralgique de cette épopée. Pour les ministres des Finances de la zone euro et les banquiers centraux, représentés durant toutes ces années par les « hommes en noir », ces infatigables  négociateurs de la troïka , la mission est remplie ou presque. L'opération de dévaluation interne qu'exigeait la situation du pays quand la crise a explosé a été menée à bien : à coups de restrictions budgétaires et de  baisses de salaires sans équivalent en Europe,...

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