Thessalonique (Grèce) - Un tribunal grec a condamné jeudi à cinq ans de prison avec sursis un Turc qui avait franchi illégalement la frontière à bord d'un tracteur, ont annoncé les autorités.
Le tribunal d'Orestiada, dans le nord de la Grèce près de la frontière gréco-turque, a remis en liberté l'homme âgé de 38 ans après avoir fixé un sursis de trois ans pour sa condamnation.
Le Turc, qui devrait faire appel, a déclaré pour sa défense qu'il était en train de creuser un fossé afin de poser un tuyau d'eau pour la municipalité d'Edirne, ville turque proche de la frontière.
L'incident est survenu dans la même région que l'arrestation début mars par l'armée turque de deux soldats grecs pour "entrée illégale" en Turquie.
Accusés d'espionnage, ils sont placés depuis en détention provisoire dans l'attente de leur procès. Selon Athènes, ils sont entrés en Turquie "par erreur" après avoir perdu leur chemin en raison du brouillard.
L'incident a aggravé les relations déjà houleuses entre Athènes et Ankara.
Le 21 avril, le...
5 ans de prison ? erreur !
L'article de L'Express fait état d'une condamnation de 5 ans du citoyen turc qui a franchi illégalement la frontière gréco-turque. Peut-être le reporter a voulu impressionner, peut-être n'a-t-il pas bien compris le grec des juges, mais, quoi qu'il en soit, la vérité est que la condamnation est de 5 mois avec sursis, comme on peut le lire dans toute la presse grecque, et non de 5 ans comme écrit dans l'article ci-dessus, une différence de taille. Donc, la personne a été remise en liberté et autorisée à rentrer chez elle en Turquie. Rien de comparable avec la situation des soldats grecs arrêtés côté turc, il y a bientôt deux mois dans des conditions similaires - à cet endroit la frontière n'est pas toujours marquée et facile de se tromper. Le citoyen turc en question a été jugé par les tribunaux grecs dans les 48 heures qui ont suivi son arrestation et s'en sort avec une peine banale qui ne porte pas en conséquence (peine avec sursis) ; les soldats grecs, eux, attendent toujours que la justice turque leur présente les griefs d'accusation ; quand à la tenue d'un procès, rien n'est encore réglé... tant que le chantage du président turc Erdogan n'a pas porté ses fruits.