La tension est montée d'un cran entre la République de Chypre et la Turquie, après que la marine turque a bloqué l'accès d'un navire italien à des gisements gaziers situés au large des côtes de l'île de la Méditerranée.
Tout a commencé vendredi 9 février, lorsqu'une plate-forme de forage affrétée par le géant italien de l'énergie ENI a été stoppée par des vaisseaux turcs qui lui ont ordonné de faire halte sous prétexte de « manœuvres militaires ». Lundi 12 février, la plate-forme était immobilisée à cinquante kilomètres de sa zone de forage au sud-est des côtes chypriotes, face à la marine turque déterminée à faire barrage.
« Nous essayons d'éviter tout ce qui pourrait aggraver la situation, sans ignorer le fait que les actions de la Turquie bafouent le droit international », a déclaré dimanche le président chypriote Nicos Anastasiades. Bien que tout à fait légitimes, les explorations gazières menées par la République de Chypre, en toute souveraineté dans sa Zone économique exclusive (ZEE), n'ont pas l'heur de plaire à Ankara. Dans un communiqué, le ministère turc des affaires étrangères a dénoncé les actions « unilatérales » de...