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L’homme d’affaires Iskandar Safa embourbé dans les chantiers navals grecs

Published in Le Monde on
Le site des chantiers navals de Skaramagas à la périphérie d'Athènes en juin 2009.
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Le site des chantiers navals de Skaramagas à la périphérie d'Athènes en juin 2009.

Iskandar Safa est dépité. Depuis sept ans, l'homme d'affaires franco-libanais, propriétaire, notamment, de l'hebdomadaire Valeurs actuelles, espérait relancer les plus grands chantiers navals grecs, à Skaramagas, près d'Athènes. « Quand j'en ai pris le contrôle en 2010, tous les ingrédients d'une histoire à succès étaient réunis : un outil de bonne qualité, un savoir-faire incontestable, des commandes de la marine grecque pour 1,3 milliard d'euros », raconte-t-il au Monde. Aujourd'hui, pourtant, alors même que le milliardaire croyait toucher au but après des années de déception, l'histoire est en passe de virer au fiasco. Un bourbier très symbolique des malheurs de la Grèce, qui peine à sortir de la crise.

Le 29 septembre, à l'issue de quatre ans et demi de procédure, le tribunal arbitral de la Chambre de commerce internationale a bien donné raison à M. Safa, qui accusait l'Etat grec de ne pas avoir tenu ses engagements. Les arbitres ont condamné la Grèce à verser 202 millions d'euros aux chantiers Hellenic Shipyards, dont M. Safa détient 75 %. Avec cette somme et les contrats prévus avec l'Etat, l'homme d'affaires pensait faire redémarrer...

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